Paris : La maison close aux poupées déjà menacée de fermeture ?
Certains élus ne voient pas l’établissement d’un très bon œil, car selon eux, il banaliserait la prostitution.
Cette première sur le territoire français risque d’être très éphémère. Nous évoquions le mois dernier l’ouverture de la première maison close proposant des poupées sexuelles à leur client dans le 14e arrondissement de Paris. Un établissement qui a fait polémique dès son ouverture et qui serait déjà menacé de fermeture sous la pression de plusieurs élus.
Un lieu de prostitution pour le Front de gauche
Ce sont nos confrères du Parisien qui se sont penchés sur les doléances de certains élus. Ainsi, Nicolas Bonnet, président du groupe Front de gauche au Conseil de Paris, estime que l’établissement doit être considéré comme une maison close « classique » et que son propriétaire doit être considéré comme un proxénète. Aussi, Xdolls véhicule « une image dégradante de la femme » d’autant que l’établissement est enregistré au RCS comme une simple salle de jeu.
Du côté du Parti Communiste Français, on prépare une question écrite qui devrait être transmise au Sénat. Cette fois, c’est la banalisation de la prostitution et surtout, la forme des poupées qui pose problème. Ces dernières ne mesurent que 1 mètre 45 et font donc penser à des enfants selon le PCF et Xdolls ne serait qu’un moyen détourné de faire accepter progressivement le retour des maisons closes classiques dans l’Hexagone.
Pas de problème pour la police
Du côté des autorités judiciaires, le problème n’est pas légal, car l’établissement respecte la législation en vigueur, mais moral. Les hommes du commissariat du 14e arrondissement se sont rendus sur les lieux la semaine dernière et ont constaté que Xdolls n’engendrait pas de trouble à l’ordre public. Tout est en règle et aucune forme de racolage n’est exercée par le propriétaire des lieux. Les riverains ne se sont encore jamais plaints jusqu’à maintenant.
L’homme à l’origine du projet, Joaquim Lousquy, est de son côté très confiant quant à sa viabilité et se préparerait même à ouvrir un second établissement du même genre à Bordeaux.