Paris : il grille la priorité à un aveugle avant d’agresser son accompagnateur
Samedi matin dans le XIIe arrondissement de Paris, un automobiliste a grillé la priorité à un aveugle avant d'agresser son accompagnateur, lequel venait ainsi de taper du poing sur le véhicule pour marquer son mécontentement.
Les faits ont eu lieu samedi matin dans le XIIe arrondissement de Paris. Alors que deux piétons s’apprêtent à traverser sur un passage réservé, et qu’ils ont même commencé à s’y engager, un automobiliste surgit et refuse la priorité à ces passants. Ces derniers sont en fait une personne aveugle et son accompagnateur.
Ce dernier, mécontent d’une telle incivilité qui aurait pu être fatale, tape alors du poing sur la voiture. Un geste qui a pour effet de faire stopper l’automobiliste, qui sort ensuite de son véhicule pour se diriger vers l’accompagnateur. Les coups succèdent rapidement aux mots, sous le regard de témoins qui tentent de calmer le conducteur.
Il frappe un accompagnateur pour avoir tapé sur sa voiture
L’automobiliste demande à l’accompagnateur la raison de son coup sur sa voiture, et son interlocuteur de lui répondre qu’il avait la priorité. L’épouse de l’automobiliste intervient à son tour pour tenter de calmer son mari, en vain. Ce dernier s’approche même de l’homme aveugle, mais ne lui assène que des paroles certes peu courtoises.
Un dépôt de plainte incité par la Fédération des Aveugles de France
Un témoin de la scène cité par Le Parisien raconte qu’il est intervenu en indiquant qu’il allait appeler la police. Et alors que ce cycliste s’est dirigé vers la voiture pour prendre en photo la plaque d’immatriculation, le couple y est rapidement remonté. Le témoin souligne qu’il n’avait pas l’intention de relever le numéro ni d’appeler la police, ce qui l’aurait ainsi contraint à retenir un automobiliste peu maîtrisable.
Lundi, sur son compte Twitter, “la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France souligne le caractère inadmissible de cette situation et invite la personne déficiente visuelle ainsi que son accompagnateur, à porter plainte dès maintenant afin que cette situation ne se reproduise plus et soit condamnée.” La préfecture de police n’a depuis pu confirmer si une plainte avait effectivement été déposée.