Paris : enceinte de 2 mois, elle fait une fausse couche alors qu’elle allait être placée en garde à vue
Interpellée non sans mal mardi à Paris suite à une agression, une femme enceinte de deux mois a fait une fausse couche alors qu'elle allait être placée en garde à vue. Une plainte a été déposée de sa part le lendemain pour "violences volontaires".
Mardi à Paris, une femme à l’âge non indiqué a été interpellée après avoir agressé un couple sur la voie publique. Alors que les policiers venus à sa rencontrent s’apprêtaient à la placer en garde à vue au commissariat du XIIe arrondissement, la femme, enceinte de deux mois, a refusé de se laisser faire et s’est débattue. Les forces de l’ordre ont toutefois fini par la maîtriser, rapporte Le HuffPost s’appuyant sur des sources policières.
Prise de douleurs devant la police, une femme enceinte refuse d’abord les pompiers
C’est alors qu’elle allait être placée en garde à vue que la femme s’est plainte de douleurs, et c’est aussi à ce moment qu’elle a fait savoir aux policiers qu’elle était enceinte. Une source proche de l’affaire indique que la femme a d’abord décliné la proposition des forces de l’ordre d’appeler les pompiers pour la prendre en charge. Les fonctionnaires ont ensuite sollicité un médecin et la femme a été admise dans un hôpital, où elle a fait une fausse couche.
Une plainte déposée pour “violences volontaires”
Cette femme estime que les policiers l’ayant maîtrisée sont à l’origine de la perte de son enfant à naître. Le lendemain des faits, elle a ainsi porté plainte pour “violences volontaires”. La préfecture de police a fait savoir qu’un policier a été suspendu à titre conservatoire, sur demande du ministre de l’Intérieur, “sans qu’à ce stade un lien de causalité puisse être établi entre la perte de l’enfant et une éventuelle faute”. La source mentionnée un peu plus haut souligne qu’il s’agit là d’“une affaire complexe”, que “des vidéos du commissariat sont en cours d’exploitation” et que “des témoins – notamment d’autres gardés à vue – doivent être entendus”. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de l’enquête, par ailleurs confirmée par le parquet de Paris.