Paris : une école de commerce abritait des clandestins chinois
Un trafic de clandestins chinois a été démantelé lundi matin au sein d'une école de commerce située à Paris.
L’opération s’est déroulée lundi matin aux aurores. Il est six heures lorsque des policiers en civil de l’Ocriest (Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi des étrangers sans titre) lancent leurs assauts : quatorze perquisitions menées simultanément à Paris, en banlieue ainsi qu’en Ardèche.
Les officiers mettront notamment la main sur des cartons de documents, de l’équipement informatique de même que plusieurs chèques sans ordre. Ajoutés aux 80.000 euros en espèces retrouvés sur les lieux, les policiers auront saisi un butin total de quelque 260.000 euros. Nos confrères du Figaro estiment qu’il ne s’agit là que d’un fragment du “trésor” amassé dans le cadre d’un trafic de clandestins chinois. L’un des plus importants qu’ait eu à démanteler la DCPAF (Direction de la police aux frontières).
Trafic de clandestins chinois : une école de commerce parisienne comme “pivot central”
Les responsables de ce trafic, une équipe de malfaiteurs expérimentés qui avaient recours à de faux dossiers pour amener à eux des Chinois candidats à l’exil, se servaient des locaux d’une école de commerce parisienne privée pour faire tourner leurs affaires. Chaque année depuis 2013, ce sont entre 500 à 1.000 clandestins chinois, de jeunes garçons pour la plupart, qui arrivaient en France.
Le directeur de l’établissement déjà connu des autorités
Les force de l’ordre ont interpellé quatorze membres de ce réseau, à commencer par le directeur de l’école âgé de 56 ans. Celui-ci était déjà connu des autorités pour des faits d’escroquerie, de banqueroute, de fraude fiscale et d’extorsion de fonds. L’enquête avait été lancée il y a de cela un an, avec des recherches ayant entre autres permis de déterminer que les responsables de l’établissement se servaient des chèques sans ordre émis par de faux étudiants pour blanchir l’argent en espèce du banditisme. Le chef de l’Ocriest, le commissaire divisionnaire Julien Gentile, indique que “le mode opératoire, assez simple, était quasiment imparable, puisqu’il n’y avait besoin d’aucune logistique de transports, ni de cache aménagée pour les clandestins, et d’aucune prise de risque lors des passages à la frontière”. Le directeur de l’école risque une peine de six ans de prison.