Paris : des policiers auraient insulté, violenté et violé un homme de 23 ans en garde à vue
Deux enquêtes ont été ouvertes suite au dépôt de plainte d'un homme de 23 ans accusant ainsi des policiers de l'avoir insulté, violenté et violé lors de sa garde à vue au commissariat du XIXe arrondissement de Paris.
Le jeudi 8 avril dernier, un homme de 23 ans avait déposé plainte à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Mercredi, il a de nouveau appelé à des poursuites en justice pour “violences à caractère raciste par personne dépositaire de l’autorité publique” et “viol aggravé”. Il accuse ainsi des fonctionnaires de police de l’avoir insulté, violenté et violé lors de sa garde à vue dans les locaux du commissariat du XIXe arrondissement de Paris.
Des violences et des insultes racistes qu’auraient subies un gardé à vue
Le plaignant, rapporte Le Dauphiné Libéré, avait lui-même été interpellé le lundi 5 avril dernier après avoir refusé de se soumettre à un contrôle de police. Il était alors soupçonné d’être impliqué dans un vol de voiture, qu’il avait d’ailleurs démenti. Durant sa garde à vue, et selon les propos du jeune homme, des policiers l’auraient “étranglé”, battu et insulté. “T’es mort, je vais te ni..er ta mère, sale arabe”, dit-il avoir entendu de la bouche d’un des fonctionnaires. Le gardé à vue aurait de même été contraint à se déshabiller quasi-totalement. Il affirme qu’un policier lui aurait ensuite baissé son caleçon pour lui infliger une pénétration digitale.
Des constatations de médecins semblant attester la version du plaignant
La plainte mentionne également que le jeune homme aurait été gardé en caleçon “pendant une vingtaine de minutes” dans un couloir du commissariat. Il aurait de même été “menotté à un banc” dans le froid, insulté et moqué par des policiers. Le jeune homme a depuis été examiné par des médecins, qui ont relevé sur son corps plusieurs blessures à différents endroits et “une excoriation rougeâtre punctiforme millimétrique” durant l”examen anal externe. Il est indiqué qu’il s’agit là de “constatations compatibles avec les déclarations du plaignant”. Deux enquêtes ont été ouvertes pour “viol” et “violences”, l’une administrative et l’autre pénale.