Paris : en 2017, c’est un algorithme qui affectera aux élèves leur collège
Le dispositif fonctionne déjà pour les lycées de l'académie de Paris. Mais dès la rentrée 2017, le logiciel Affelnet attribuera aussi un collège aux élèves. Le but affiché ? Une meilleure mixité sociale.
C’est le recteur de l’académie de Paris, François Weil, qui en a fait l’annonce au Monde lundi. Affelnet, logiciel qui gère déjà la répartition des élèves de Seconde dans les différents lycées, sera actif, cette fois-ci pour les élèves de 6ème, à la rentrée 2017.
Finie, la stricte affectation géographique des élèves de 6ème à Paris
A l’heure actuelle, à Paris, c’est l’adresse de résidence de l’élève qui est prise en compte pour déterminer dans quel établissement il sera accueilli. Mais dès l’année prochaine, c’est un algorithme qui s’en chargera. Il s’agira, en CM2, pour chaque élève et ses parents de dresser une liste de voeux par ordre décroissant, des lieux désirés.
Auparavant, la capitale devrait être fragmentée en secteurs dotés de 3 à 4 collèges, et de quartiers plus ou moins favorisés. C’est là qu’Affelnet (pour affectation par le Net) intervient; 20 Minutes reprend les informations du Monde en précisant que “L’élève sera affecté selon trois types de critères”. Par exemple, les choix guidés par un handicap de l’enfant seront prioritaires. Mais aussi, quotient familial des parents et leur catégorie socioprofessionnelle seront considérés.
Accroître la mixité sociale
Julien Grenet, chercheur au CNRS et à l’Ecole d’économie de Paris et qui est chargé de suivre l’expérience, précise l’objectif que “chaque collège reflète la composition sociale du secteur élargi”.
Mais si le but affiché est beau, il en est pour dénoncer le dispositif. Comme le président de l’association de parents d’élèves PEEP-Paris : “Le logiciel actuel pour le lycée est très discutable mais les conséquences sont bien moindres que pour un élève de sixième…Un enfant réussit mieux lorsqu’il est à côté de chez lui. L’essentiel, c’est la santé, la qualité de vie et la sécurité des collégiens et pas uniquement les critères sociaux. Les parents n’auront pas envie que leurs enfants de 11 ans fassent, seuls, une demi-heure de trajet le matin alors qu’ils ont un collège à côté de chez eux”.