Paris : 2 ans avec sursis pour un ex-adjoint de sécurité qui avait accidentellement tué sa collègue
Jeudi à Paris, un homme de 29 ans a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir, en 2019, accidentellement tué une collègue de travail alors qu'il officiait en tant qu'adjoint de sécurité.
Jeudi à Paris, un ancien adjoint de sécurité a été condamné à deux ans de prison avec sursis avec interdiction définitive d’exercer. Cet homme de 29 ans a ainsi été reconnu coupable d’avoir accidentellement tué sa collègue de travail en 2019. Le 10 mars de cette année-là, vers 18h30 comme rapporté par BFMTV.COM, un jeune adjointe de sécurité était allée déposer son sac au moment de relever une autre équipe. Une discussion avait alors été initiée avec ses collègues sur la vitesse à laquelle une arme pouvait être dégainée, selon que l’étui soit porté à la ceinture ou à la cuisse.
Une jeune adjointe de sécurité était morte en 2019 d’un tir accidentel à la tête
C’est dans une salle située près de l’accueil qu’un “exercice de tir improvisé” avait eu lieu, avec des “sorties d’arme” comparatives. En rejoignant ses collègues, la jeune policière avait essuyé un tir accidentel à la tête, avant de décéder. À l’époque, l’auteur du tir avait reconnu les faits, des expertises balistiques et une reconstitution ayant au passage établi que l’arme n’avait pas été “mise en sécurité”. L’adjoint de sécurité incriminé et les deux autres membres du binômes ayant pris part à l’exercice improvisé avaient été révoqués après le drame.
Maniement des armes : pas de “suivi” “au-delà de la formation initiale”
Durant l’audience du 18 mars dernier, le prévenu a demandé pardon aux parents et aux autres membres de la famille de la victime. L’avocate des parties civiles a parlé d’un dossier ayant mis en lumière l’absence de “suivi” sur le “maniement des armes” “au-delà de la formation initiale”. La procureure a d’ailleurs indiqué qu’au terme d’une enquête administrative, avait été dressée une “note destinée à renforcer l’encadrement des jeunes agents de sécurité” et “des conditions dans lesquelles ils se voient remettre des armes et les manipulent”. Au-delà de sa peine avec sursis et de son interdiction à vie d’exercer, le prévenu est défendu de porter une arme pendant cinq ans. Il aura de même à verser 15 000 euros à chaque parent de la victime au titre des dommages et intérêts et 6 000 euros pour les frais de justice.