Le pape François accusé d’avoir protégé des prêtres pédophiles
Le pape est pointé du doigt dans le scandale pédophile des instituts pour enfants sourds et muets Provolo puisque ce dernier est soupçonné d'avoir été au courant de la situation et d'avoir protégé certains prêtres.
Allons-nous tout droit vers un nouveau scandale de pédophilie dans l’Église catholique ? Cette fois, c’est la plus haute instance religieuse qui est visée puisque le pape François en personnes, qui s’est toujours montré ferme en la matière, est accusé d’avoir protégé des prêtres accusés d’agressions sexuelles sur mineurs.
En Argentine et en Italie
Ce sont nos confrères du Monde qui révèlent l’information. Les prêtres en question officient en Argentine (d’ou est originaire le pape François) dans un centre pour enfants sourds-muets situé Mendoza au pied de la cordillère des Andes alors qu’ils sont accusés d’avoir abusés seulement de mineurs dans un centre similaire en Italie.
Une liste de 15 noms bien connus, car fournie en 2014 par l’association de victimes de pédophilie L’Abuso au Vatican. Des noms funestement connus comme celui de Nicola Corradi, assigné à résidence depuis novembre 2016, et accusé d’agressions sexuelles contre des pensionnaires de l’institut Provolo. Ce dernier a dirigé plusieurs de ces instituts.
Le pape ne pouvait pas ne pas être au courant
Pour les avocats des associations de victimes, le pape François ne pouvait pas ignorer la situation puisque les affaires de pédophilie des établissements Provolo ont été maintes fois médiatisées en Italie. Selon des documents fournis par L’Abuso, les hautes sphères catholiques connaissaient ces agissements depuis 2009. Une victime aurait également fait parvenir une lettre au souverain pontife en 2015.
Des témoignages glaçants de victimes ont été dévoilés par nos confrères évoquant « viols par sodomie et fellation, flagellations et tortures, pratiquées parfois à plusieurs ». Des victimes âgées de 5 à 12 ans au moment des faits qui, de par leur handicap, ne pouvaient pas forcément décrire la situation. Un grenier où les enfants étaient violés et du matériel pornographique avait été découvert par les enquêteurs dans l’institut italien.
Contacté par nos confrères, le Vatican a pour le moment tenu à garder le silence.