Mobilisation autour des ours et loups d’Alaska, menacés par l’administration Trump
Depuis que la loi permettant à nouveau de chasser les ours et les loups dans les réserves naturelles d’Alaska a été votée, le grand public se mobilise.
Lundi, Donald Trump a donné son aval à une loi autorisant à nouveau la chasse en Alaska d’ours et de loups. Y compris de leurs bébés, et si les ours hibernent.
Le Congrès l’a votée par 52 voix contre 47, et elle abroge du même coup la législation instaurée par le gouvernement Obama, l’Alaska National Wildlife Refuges Rule.
La loi dans le détail
Si ça ne suffisait de pouvoir à nouveau les tuer depuis un hélicoptère ou un avion, les animaux pourront être abattus après avoir été débusqués dans leur tanière.
Concrètement, la nouvelle loi consiste à retirer à l’Etat fédéral l’attribution du contrôle des prédateurs pour le rendre aux Etats, entre autres l’Alaska. La veille du vote de la loi, celui qui en avait présenté le projet, le membre de la Chambre des représentants Don Young, avait ainsi justifié la nécessité de sa promulgation : “Il faut comprendre qu’il ne s’agit pas seulement des petits ours polaires et des petits grizzlys et loups mignons qu’on voit à la télévision, il s’agit du droit des états fédéraux à gérer leurs propres ressources – et de ne pas laisser le gouvernement fédéral le faire à leur place”.
Un autre sénateur républicain, comme le rapporte L’Obs, avait quant à lui argué : “Vous préférez peut-être votre viande emballée dans du papier cellophane au supermarché. C’est bien, mais je vous demande de ne pas critiquer les milliers de chasseurs d’Alaska qui doivent chasser pour se nourrir et qui valorisent la chasse comme faisant partie de leur culture et de leur patrimoine”.
Abattage autorisé des ours et loups : Un énorme tollé
Depusi lundi et l’annonce de la nouvelle loi, défenseurs de l’environnement et internautes s’indigent de ce retour à l’abattage d’espèces menacées. A travers de nombreuses pétitions en ligne, ils fustigent le retour de cette vision particulière de la chasse.
“Ce que la Chambre a fait aujourd’hui doit choquer la conscience de tout amoureux des animaux aux Etats-Unis”, a ainsi déclaré Wayne Pacelle, à la tête de la grande association de défense animale, la “Humane society”.