Opodo, Easyvoyage : les sites de comparateurs de vols accusés de tromperies
La répression des fraudes a sanctionné près d'une dizaine de sites de comparateurs de vols, accusés de "pratiques commerciales douteuses".
Les sites de comparateurs de vols sont censés faciliter la vie des futurs voyageurs et non la leur compliquer. Pourtant, après avoir enquêté sur près de 20 de ces sites pendant un an, la répression des fraudes a constaté que la majorité d’entre eux étaient les auteurs d’“infractions graves”.
LeFigaro.fr, citant LeParisien qui a révélé ces résultats, ajoute que l’État a adressé 9 PV à ces sites. De lourdes sanctions devraient ainsi être prononcées à l’encontre de sites tels qu’Opodo, Go Voyages, Easyvoyage et eDreams.fr. Nous connaîtrons dans la journée le montant des amendes et leur nature, une information qui sera communiquée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
EDIT : le président-fondateur d’Easyvoyage Jean-Pierre Nadir a tenu à nous indiquer par voie de presse que si le site a bien été ciblé par un PV émis par la DGCCRF, celui-ci a, nous dit-on, conduit à la modification immédiate des mentions marketing mises en cause. En ajoutant que “les griefs énoncés ne peuvent en aucun cas être liés aux problématiques d’affichage de frais”. Le communiqué fourni rappelle qu’“Easyvoyage est le seul comparateur qui affiche tous les frais depuis 2 ans”.
Comparateurs de vols : l’État reproche aux sites des différences de prix
Quelles sont les supposées fautes attribuées à ces sites ? Une différence tarifaire bien trop importante entre une offre proposée et celle constatée par le voyageur, le prix en jeu n’étant pas souvent le même entre celui affiché dans une annonce et celui que le consommateur aura finalement à payer. Il est également reproché aux sites de ne pas renseigner suffisamment l’internaute sur les frais annexes, certains pouvant se révéler obligatoires.
Les compagnies aériennes, vraies coupables ?
Les accusés se défendent en déclarant que les compagnies aériennes modifient régulièrement leurs prix, conduisant ainsi à une mobilité des tarifs. Et s’ils reconnaissent des écarts au niveau des prix entre ceux affichés et ceux payés, ces différences ne concerneraient selon eux que les “comparateurs à bas prix”. Restent que les sites ciblés par la répression des fraudes risquent jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende.