Ophtalmologistes : vers des délais d’attente réduits ?
Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales donne des pistes pour réduire les délais d'attente avant un rendez-vous chez l'ophtalmo.
Il est inutile de rappeler à quel point obtenir un rendez-vous proche dans le temps chez un ophtalmo peut se transformer en véritable parcours du combattant. D’une région à l’autre, les délais d’attente peuvent passer, en moyenne, de 60 à 111 jours.
L’Afp a pu consulter un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) remis par Dominique Voynet à la ministre de la Santé Marisol Touraine visant à désengorger les cabinets de ces spécialistes de la vue.
Comment obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmo plus rapidement ?
Ce sont 30 propositions qui “ne porteront leurs fruits que dans le temps” que l’inspectrice générale des affaires sociales a remis en juillet à la Ministre. Parmi ces solutions, qui font partie de l’objectif de réduction du délai à l’horizon 2017, se trouve le développement de la délégation de tâches aux orthoptistes. Cette mesure a déjà été testée, et les professionnels du secteurs la voient d’un très bon oeil. Ainsi déchargés de la prescription de correction, les ophtalmologistes pourraient traiter d’autres maladies.
Lors de sa phase d’expérimentation dans les Pays de la Loire depuis deux ans, les délais d’attente sont passés de près d’un an à une dizaine de jours.
Des orthoptistes libéraux autorisés à réaliser un bilan visuel
“Reconnaître le droit de prescrire du matériel de rééducation orthoptique”, voilà ce qui pourrait être permis aux orthoptistes libéraux. En outre, de nouvelles places liées à leur formation pourraient être créées, afin que cette spécialité soit encore plus fournie en personnel.
Autre solution envisagée : l’élargissement de renouvellement, pour les opticiens, des lentilles de contact. Pour Dominique Voynet, il convient “sans attendre de mettre de l’ordre dans l’offre surabondante et inégale de BTS d’opticien lunetier”. Le secteur, fort d’un contingent de 29.000 professionnels, offre des débouchés jugés incertains par l’ancienne Ministre de l’Aménagement du
territoire et de l’Environnement. Pour y parvenir, elle propose une 3ème à leur formation, plus “physiologique” que “commerciale”.