Nuit debout : évacuation sans incident d’un bâtiment des Beaux-Arts
Samedi matin à Paris, un bâtiment des Beaux-Arts qui était occupé depuis jeudi soir par les militants de Nuit debout a été évacué dans le calme.
Cela faisait depuis plusieurs dizaines d’heures que ces militants de Nuit debout occupait ce bâtiment des Beaux-Arts à Paris. Et l’on apprend via une source policière que les lieux, investis jeudi soir par des étudiants et des partisans du mouvement, ont finalement été évacué samedi matin.
Cette même source, citée par nos confrères du Monde, précise que le tout s’est déroulé sans incident majeur : « Nous avons agi sur réquisition. Une trentaine de personnes ont été sorties du bâtiment, tout s’est passé dans le calme ». Et d’ajouter que de cette intervention n’a pas découlé la moindre interpellation.
Évacuation d’un bâtiment des Beaux-Arts : pas d’interpellation
Le bâtiment, nous dit-on, est situé à plusieurs centaines de mètres de l’Assemblée nationale, et selon un porte-parole de Nuit Debout sollicité vendredi, l’objectif recherché était de « pérenniser l’occupation ». Pour Quentin, appartenant à la « commission presse » du mouvement, « c’est un lieu de contestation contre la loi travail, contre le 49-3 et contre les violences policières ».
Le choix de ce bâtiment des Beaux-Arts n’a d’ailleurs pas semblé être le fruit du hasard : « C’est hautement symbolique parce que c’est un lieu qui a été occupé pendant mai 68. On va se servir du matériel des Beaux-Arts pour faire des affiches ». Vendredi, en levant la tête depuis le rez-de-chaussée, on pouvait encore voir une banderole affichée en haut du bâtiment sur laquelle avait été inscrit le message « Notre œuvre : la chute du régime ».
Nombreux policiers relèvent les identités dans l'enceinte des BeauxArts pic.twitter.com/kK6HCHoK7K
— • Reporters • (@ReportersDebout) May 14, 2016
Un lieu « hautement symbolique » pour Nuit debout
Après le nouveau recours au 49.3 par le gouvernement (précédemment sollicité dans le cadre de la loi Macron) afin de valider le projet de loi Travail de Myriam El-Khomri, il apparaît assez peu probable que le mouvement Nuit debout faiblisse d’intensité. Depuis le 31 mars dernier, ses militants se retrouvent chaque soir à Paris, sur la place de la République, où se tiennent notamment des assemblées générales.