Nouveau massacre en RDC, 23 morts
23 personnes ont trouvé la mort dans un nouveau massacre perpétré dans l'est de la RDC.
Un nouveau massacre a eu lieu cette nuit près de Beni, dans l’est de la République Démocratique du Congo. 23 personnes au moins auraient perdu la vie.
L’attaque est attribuée aux rebelles ougandais, qui sévissent dans cette région du pays.
L’ADF fortement suspectée
“Cinq personnes ont été tuées par de présumés ADF” (acronyme anglais des rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées) à Mbau, puis “les ADF ont tué 18 autres personnes à l’ouest de la ville”, a déclaré un administrateur local.
Emmanuel Tore, enseignant à Mbau, a confirmé avoir entendu mercredi soir «des tirs à l’arme lourde». «Nous nous sommes confinés dans nos maisons» plutôt que de courir le risque d’une fuite nocturne, a-t-il dit.
Le major Victor Masandi, un porte-parole militaire congolais a déclaré que les Forces armées de la RDC (FARDC) «ont eu des échanges de tirs nourris à l’arme lourde aux environs de Mbau» dans la nuit. Il n’a cependant donné aucun bilan des pertes humaines ou des blessés dans ces combats.
La RDC en proie à des insurrections rebelles
Depuis le mois d’octobre dernier, les rebelles de l’ADF auraient massacré plus de 300 civils à proximité de Beni. La ville, située à 250 kilomètres de Goma, dans l’est de la RDC, abrite environ 500 000 habitants. Il s’agit d’un carrefour commercial important, tant pour le commerce que pour le trafic du bois dans cette région des Grands lacs.
L’armée congolaise avait lancé, en janvier 2014, une offensive qui lui avait permis de reprendre les principales places fortes des ADF, rebelles musulmans opposés au président ougandais Yoweri Museveni. Cette opération militaire s’était arrêtée après le décès, fin août, du général qui commandait l’opération.
L’est de la RDC, où coexistent encore des dizaines de groupes armés congolais et étrangers, est déchiré depuis plus de 20 ans par des conflits armés. Ces derniers sont encore et toujours plus alimentés par des divisions ethniques, des querelles foncières, et surtout par les alléchantes et abondantes richesses naturelles de la région.