Nos conseils pour choyer vos pommes de terre en fin d’été et réussir la récolte d’automne

Image d'illustration. Gros plan de plants de pommes de terre vertsADN
À l’approche de la fin de l’été, les pommes de terre nécessitent des soins spécifiques pour assurer une récolte abondante à l’automne. Découvrez les conseils essentiels d’un expert pour entretenir vos plants durant cette période clé.
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Tl;dr
- Buttez et paillez le sol pour protéger les tubercules.
- Arrosez régulièrement, évitez les sols secs ou détrempés
- Surveillez ravageurs et récoltez après le dépérissement.
Anticiper pour une récolte optimale
L’été bien avancé, les jardiniers s’interrogent : comment garantir une récolte abondante de pommes de terre? Il est vrai que la culture de ce légume-racine s’avère simple en pleine terre comme en contenant, mais certains gestes clés permettent d’éviter les mauvaises surprises, notamment liées aux maladies ou aux ravageurs.
Si la mémoire collective retient encore la terrible crise de la « famine irlandaise », provoquée par le fameux mildiou, les précautions actuelles se concentrent sur des soins attentifs tout au long de la saison.
L’art du buttage et du paillage
Tout commence avec le « buttage » : à partir de 20-25 cm de hauteur, il convient de ramener délicatement la terre autour des tiges. Pourquoi ce geste ? Parce qu’il protège les tubercules contre le soleil – source du fameux « verdissement » qui rend les pommes de terre immangeables – tout en leur offrant un environnement propice à leur développement.
Ce travail doit être réalisé deux fois, puis surveillé en cas d’averses ou d’intrusions animales. On recommande ensuite d’ajouter une fine couche de paillis léger (paille ou feuilles mortes) afin de stabiliser l’humidité et décourager certains insectes indésirables.

Image d’illustration. Jeunes pommes de terre sous terreADN
Eau, climat et choix des variétés : l’équilibre subtil
Un autre point crucial reste l’arrosage. Les pommes de terre réclament environ un centimètre d’eau par semaine. Ni sécheresse ni excès ne leur conviennent ; un sol trop sec freine la croissance tandis qu’un terrain gorgé d’eau favorise maladies et pourritures. En cas de pluie abondante, protéger vos plants avec des toiles ou sacs permet d’éviter le lessivage du sol.
Sachez également que toutes les variétés n’offrent pas le même niveau de facilité. Pour qui débute, privilégier des références robustes telles que « Yukon Gold » ou « Dark Red Norland » assure davantage de réussite avant de se risquer sur des cultivars plus exigeants.
Pests, récolte et vigilance jusqu’au bout
Dernière ligne droite : surveillez scrupuleusement l’apparition du doryphore, friand du feuillage, ainsi que des pucerons ou autres insectes. Un paillis léger peut servir d’abri aux auxiliaires prédateurs ; pour les doryphores adultes repérés, l’élimination manuelle reste efficace (un saut avec un peu de vinaigre fait parfaitement l’affaire). Si rongeurs ou animaux fouisseurs menacent vos plants, une clôture basse ou quelques piquets reliés par des fils font souvent obstacle.
Côté calendrier enfin, on surveille les signes : feuilles tombantes, tiges brunies — c’est généralement le moment idéal pour extraire ses pommes de terre. Attention à ne pas blesser les jeunes tubercules lors du déterrage ; mieux vaut patienter une semaine après le dessèchement complet avant la récolte définitive. Et surtout : anticipez toute annonce de gelées nocturnes pour éviter toute perte inutile.
En somme : quelques gestes précis alliés à une observation régulière suffisent à faire rimer culture maison avec généreuse récolte… à condition d’y mettre le soin qu’elle mérite.