Norvège : une trentaine de sacs plastiques retrouvés dans l’estomac d’une baleine
Il y a une semaine, une baleine à bec de Cuivier s'est échouée au large des côtes norvégiennes. À l'intérieur de son estomac auront été découverts pas moins d'une trentaine de sacs plastiques, lesquels sont vraisemblablement à l'origine de sa mort.
Ce drame pourra possiblement déclencher une prise de conscience chez celles et ceux pour qui la protection des fonds marins n’apparaît pas telle une priorité. Samedi dernier, au large des côtes de Norvège, près de la ville de Sotra, une baleine à bec de Cuivier est venue s’y échouer. Son estomac renfermait une trentaine de sacs plastiques.
Nos confrères d’Europe 1 rapportent que l’animal tentait sans relâche d’atteindre la rive, alors que les sapeurs-pompiers avaient quant à eux à cœur de la remettre à la mer. Même après avoir sollicité le Département de Conservation de la faune locale, les soldats du feu, ainsi intrigués par la ténacité de la baleine, ne seront pas parvenus à leurs fins.
Baleine échouée en Norvège : un système digestif saturé
Eivind Sangolt, qui appartient à ce département, a expliqué à une chaîne de télévision norvégienne que la bête était malade et qu’il n’y avait pas d’autre issue pour elle que l’euthanasie. Au terme de cinq heures de travail, cinq personnes ont réussi à déterminer la possible cause de la mort de la baleine.
Son estomac renfermait ainsi une trentaine de sacs plastiques de diverses origines ainsi qu’une quantité non négligeable de paillettes de plastique. Pour le zoologiste Terje Lislevand de l’Université de Bergen, cette baleine a bec souffrait depuis longtemps en raison de son impossibilité de se nourrir, son estomac ayant ainsi été saturé au point de fermer en quelque sorte la porte de son système digestif.
Mers : 300 millions de tonnes de déchets plastiques d’ici 2050 ?
D’après une étude de la fondation Ellen MacArthur, 150 millions de tonnes de déchets plastiques flotteraient actuellement sur les mers et dans les océans. Un chiffre appelé à doubler d’ici 2050 sans mesure concrète pour freiner sensiblement cette pollution. Rappelons que les tortues notamment confondent les sacs plastiques avec des méduses, ce qui les conduit à les absorber sans se douter des risques mortels qu’elles encourent alors.