Norvège : Breivik brandit la menace d’une grève ultime de la faim
Dans son dernier courrier en date adressé aux médias, le tueur norvégien Anders Breivik se dit décidé à entamer une grève de la faim s'il ne bénéficie pas d'un meilleur traitement en prison.
Anders Breivik, reconnu coupable de la mort de 77 personnes en 2011 à Oslo et sur l’Île d’Utoeya, en Norvège, s’est une nouvelle fois plaint de ses conditions de détention. Début 2014, on apprenait que le tueur, à l’isolement depuis 2011 et condamné à 21 ans de réclusion l’année suivante, demandait une console de jeu et le doublement de son pécule hebdomadaire en plus du droit de se promener et de communiquer.
En ayant alors brandi la menace d’une grève de la faim si jamais ses doléances n’étaient pas exaucées. Le site 24heures.ch, qui précise qu’Anders Breivik a finalement continué de se nourrir en dépit de requêtes visiblement non accordées, vient nous rapporter que le détenu demande aujourd’hui un meilleur traitement en cellule. Sous peine, encore une fois, de se livrer à une grève de la faim qu’il entendrait mener jusqu’à la mort.
Le tueur de Norvège menace de “mener une grève de la faim jusqu’à en mourir”
Dans une lettre ouverte adressée entre autres au site d’information norvégien Nettavisen, le tueur déplore ainsi des conditions de détention devenues plus strictes et apparemment insupportables depuis le 2 septembre dernier : “Si on ne revient pas sur le tour de vis du 02/09/15, je finirai par mener une grève de la faim jusqu’à en mourir. Je n’en peux plus.”
Des conditions de détention plus strictes selon le détenu
Sollicité par l’AFP, l’avocat du détenu n’était pas accessible mercredi. Soulignons que les autorités pénitentiaires norvégiennes n’ont pas pour habitude de communiquer sur les conditions de détention rencontrées par Anders Breivik, et qu’il est par conséquent pour le moins compliqué de vérifier ses dires. Celui-ci estime que l’isolement auquel il est soumis s’apparente à de la “torture”. Il avait d’ailleurs déposé à ce titre une plainte en janvier 2013, plainte que la police classera finalement sans suite en 2014, annihilant par la même occasion le dernier recours juridique possible pour le prisonnier.