Nord : une salle de prière musulmane temporairement fermée pour apologie du terrorisme
Dans le Nord, une salle de prière musulmane a été fermée pour six mois sur décision du préfet des Hauts-de-France, lequel a ainsi estimé que les propos tenus en ces lieux faisaient l'apologie de la violence, de la haine et du terrorisme.
C’est au travers d’un communiqué que jeudi, le préfet des Hauts-de-France Michel Lalande a annoncé la fermeture temporaire d’une salle de prière musulmane à Hautmont, dans le Nord. C’est plus précisément la salle de prière As-Sunnah qui est visée, avec une entrée en vigueur de l’arrêté étant censée s’observer “dans 48h00, soit le samedi 15 décembre à 14h30”.
Le préfet a pris cette décision en se basant sur l’article L.227-1 du Code de la sécurité intérieure selon lequel un lieu de culte peut être fermé “aux seules fins de prévenir la commission d’actes de terrorisme”. Et c’est notamment de cela dont il serait question, comme rapporté par 20 Minutes.
Le préfet des Hauts-de-France fait fermer une salle de prière musulmane pour 6 mois
Dans son communiqué, M. Lalande indique ainsi que cette salle de prière fait véhiculer des pensées pour le moins répréhensibles : “Les idées qui y sont diffusées et les activités qui s’y déroulent provoquent à la violence, à la haine et à la discrimination et font l’apologie d’actes de terrorisme”.
Outre les “propos tenus lors de prêches”, “des propos de même nature” auraient également été émis par des intervenants sollicités pour des conférences. On ignore au passage si des interpellations ont eu lieu. France Bleu Nord écrit que cette salle de prière faisait l’objet d’une surveillance depuis août 2017.
Des invités qui auraient tenu un discours semblable
Sans mentionner les évènements de ces derniers jours, le préfet des Hauts-de-France a souligné le “contexte actuel” et signifié de nouveau sa “lutte contre les extrémismes de quelque nature qu’ils soient”.
On nous rappelle que pas plus tard qu’en octobre dernier, le Centre Zahra situé à Grande-Synthe avait été fermé par le préfet du Nord en vertu du même article du Code de la sécurité intérieure. Le trésorier de ce centre avait alors été placé en détention provisoire.