Nord : deux femmes refusées d’inscription à une brocante car portant le voile
Dans le Nord, deux femmes qui souhaitaient s'inscrire à une brocante ont été refusées d'admission car portant le voile. La responsable de la brocante a depuis reconnu ses torts alors que les deux femmes lésées entendent porter plainte pour discrimination.
La scène a eu lieu samedi dernier à Croix, dans le Nord. Deux femmes souhaitaient s’inscrire à la brocante de la commune prévue pour le 1er mai prochain. Demande qui leur a été refusée par la responsable présente en face d’elles. L’une de ces femmes a alors sorti son téléphone portable et lancé un enregistrement.
La responsable leur a alors signifié qu’il n’était pas besoin qu’elles s’attardent sur place puisque sa décision ne changerait pas. Quand l’une des femmes lui a demandé pourquoi, la responsable a répondu que leur inscription lui “causerait tort”. Elle a également confirmé qu’elle refusait ces femmes car elles portaient le voile.
Refusées d’inscription à une brocante, elles entendent porter plainte
Ces femmes ont indiqué qu’elles avaient l’intention de porter plainte pour ce qu’elles considéraient comme un acte discriminatoire. Visiblement peu atteinte par ces propos, la responsable de la brocante leur a donné l’adresse du commissariat et n’a pas hésité à leur communiquer son nom complet.
Depuis, la femme ayant refusé ces inscriptions a fait machine arrière. Dans un communiqué diffusé lundi et partiellement rapporté par La Voix du Nord, elle dit ainsi regretter avoir été “hautaine et méchante”.
La responsable présente ses excuses
La responsable invoque un état de santé défaillant pour expliquer son attitude de samedi : “J’étais fatiguée et malade, ma langue a été plus vite que ma raison. Je ne me suis pas rendu compte que je blessais violemment toute une population. Je présente mes excuses à ces deux personnes ainsi qu’à toutes les personnes qui ont pu être choquées”.
Reste que les deux femmes voilées semblent toujours décidées à porter plainte, sans toutefois que l’on sache si celle-ci a déjà été déposée ou non. La loi prévoit, au maximum, une peine de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende pour les personnes reconnues coupables de discrimination.
Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), après avoir été approché par ces deux femmes, pourrait lui aussi engager des poursuites, écrit BFMTV.COM.