Le niveau de consommation de cannabis des ados français au plus bas depuis près de 20 ans
L'Observatoire français des drogues et des toxicomanies indique que la consommation de cannabis et d'alcool a aussi tendance à chuter.
46.054 adolescents âgés de 17 ans ont été interrogés en 2017 à l’occasion de leur journée de défense et de citoyenneté par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
L’objectif était d’évaluer leur consommation de tabac, alcool et cannabis.
Consommation de cannabis en baisse
Et les résultats sont plutôt positifs, puisque moins de 40% d’entre eux (39,1% exactement) affirment avoir fumé du cannabis en 2017. Il s’agit là du niveau de consommation le plus bas enregistré par l’OFDT depuis l’année 2000.
Des comportements tabagiques en baisse, mais au quotidien la cigarette demeure le 1er produit consommé à la fin de l’adolescence : un quart des adolescents de 17 ans fument tous les jours #ESCAPAD2017 pic.twitter.com/1pW2ZqLYgc
— MILDECA (@MILDECAgouv) February 6, 2018
Les consommateurs réguliers (au moins dix fois par mois) sont également moins nombreux. Ils étaient 9,2 % en 2014 (l’étude est réalisée tous les 3 ans) contre 7,2% en 2017. Pourtant, Stanislas Spilka de l’OFDT nuance l’apparent optimisme qui pourrait émerger à la lecture de ces taux : “Même avec cette baisse, la France reste à un niveau très élevé de consommation de cannabis chez les jeunes”.
Et la fraction de jeunes fumeurs présentant un risque élevé d’usage à problèmes ou de dépendance à cette drogue est plus importante qu’il y a 3 ans.
Tabac et alcool chutent également
Le tabac est aussi en recul significatif, avec un quart de fumeurs quotidiens (25,1 %) contre 32,4 % en 2014. Parallèlement à cette baisse, les ados fument leur première cigarette 4 mois plus tard (14,4 ans en moyenne), que ce soit parmi les filles ou les garçons.
Enfin, si l’alcool demeure la substance psychoactive la plus consommée par les jeunes (85,7% en 2017), les consommateurs réguliers (c’est-à-dire 10 fois par mois), sont aussi en nette chute (8,4% contre 12,3% en 2014). Il en va de même pour les “alcoolisations ponctuelles importantes”. Et ces buveurs réguliers sont presque 3 fois plus nombreux chez les garçons.