Nîmes : un surveillant de prison égorgé par un détenu, l’agresseur en garde à vue
Dimanche à la mi-journée, un surveillant de la maison d'arrêt de Nîmes a été égorgé à la lame de rasoir par un détenu. L'agresseur a été placé en garde à vue puis hospitalisé quand la victime a nécessité la pose d'onze points de suture.
Un incident notable est survenu dimanche à la mi-journée au sein de la maison d’arrêt de Nîmes. Un surveillant pénitentiaire a ainsi été égorgé par un détenu qui s’est attaqué à lui par surprise. L’agresseur s’est servi d’un objet tranchant confectionné à l’aide notamment de lame de rasoir.
Si le pronostic vital du surveillant n’est pas engagé, sa plaie ouverte de huit centimètres a nécessité la pose d’onze points de suture, en plus d’une veine qui a été touchée dans l’agression, soulignent nos confrères de France 3 Occitanie.
11 points de suture pour le surveillant de prison égorgé à Nîmes
Il n’est pas dit que le surveillant de prison reprenne son poste de sitôt, les syndicats pénitentiaires rapportant un état de choc certain. Quant à son agresseur, un détenu de 21 ans purgeant une peine jusqu’en 2020, il a été placé en garde à vue avant d’être hospitalisé d’urgence.
Un détenu qui n’en était pas à sa première agression du genre
Il apparaît que ce n’est pas la première fois que ce prisonnier, connu pour des troubles psychiatrique et aussi des faits de violences, de vol et d’escroquerie, s’en prend au personnel pénitentiaire. Il lui était ainsi déjà arrivé d’asséner un coup de poing à un autre surveillant.
Suite à ce nouvel incident qui aurait pu se révéler bien plus dramatique, le personnel de la maison d’arrêt de Nîmes a décidé de se mettre en grève jusqu’à ce que l’administration apporte une réaction satisfaisante. Comme d’autres établissements pénitentiaires, la maison d’arrêt de Nîmes connaît une surpopulation carcérale encore plus difficile à gérer en temps de canicule.
D’après une source syndicale, la ministre de la justice Nicole Belloubet devrait se rendre sur place dans le courant de l’après-midi. Les discussions devraient entre autres porter sur des effectifs jugés insuffisants aux yeux des syndicats de gardiens.