Nigeria : Boko Haram revendique l’attentat contre la procession chiite
Hier samedi, le groupe Boko Haram a revendiqué avoir perpétré l'attentat suicide commis vendredi à Dakasoye contre une procession chiite. L'attentat avait fait 22 morts et près de 40 blessés.
Le groupe terroriste Boko Haram qui sévit au Nigéria ainsi que dans différents pays voisins et qui a prêté allégeance à l’Etat Islamique a revendiqué l’attentat suicide meurtrier durant une procession chiite dans le nord-est du Nigéria.
Un communiqué sur les réseaux sociaux revendique l’attaque
C’est par un communiqué publié sur les réseaux sociaux que le groupe terroriste a revendiqué l’attentat suicide. Selon le communiqué, publié en arabe, un kamikaze du groupe Boko Haram “a fait détoner ses explosifs qui a provoqué la mort“. Le communiqué se montre menaçant en ajoutant : “et avec la permission d’Allah nos attaques contre les polythéistes chiites se poursuivront jusqu’à ce que nous ayons nettoyé la terre de leur saleté“.
Cette marche symbolique pour les chiites partait de Kano pour rejoindre Zaria et marque le quarantième jour de deuil de l’Achoura. L’attentat n’a cependant pas découragé les pèlerins qui ont vu leurs rangs grossir après l’attentat. Selon Ali Kakaki, un des organisateurs de la marche : “après l’attentat, de nombreux fidèles se sont joints à la procession“.
Un autre kamikaze avait pu être stoppé à temps
Selon les organisateurs de la marche, le drame aurait dû être pire car les pèlerins ont pu identifier et arrêter un premier kamikaze. Interrogé, l’homme a indiqué qu’un autre kamikaze s’était mélangé à la foule. Mais cet aveu intervenait trop tard car le second kamikaze a pu déclencher sa charge mortelle. Le kamikaze arrêté a avoué avoir été envoyé par Boko Haram.
Le groupe terroriste sunnite d’idéologie salafiste Boko Haram, aussi appelé :”Etat islamique en Afrique de l’Ouest“, crée une véritable campagne de terreur afin d’instaurer son rêve de Califat et d’appliquer les règles de la charia. Rien qu’au Nigéria, près de 17.000 personnes ont trouvé la mort et plus de 2,5 millions de personnes ont dû être déplacées depuis le début des violences perpétrées par le groupe. Les attaques du groupe sont presque quotidiennes au Nigéria et dans les pays alentours tels que le Cameroun, le Niger ou le Tchad.