Nicolas Sarkozy mis en examen jeudi dans l’affaire Bettencourt ?
Nicolas Sarkozy pourra connaître son statut dès jeudi puisqu’il sera reçu par le juge Gentil. Cette audience permettra à l’ancien chef de l’État de savoir s’il est éventuellement mis en examen ou entendu comme témoin assisté.
Nicolas Sarkozy est donc attendu à Bordeaux ce jeudi dans le cadre de l’affaire Bettencourt. L’héritière de L’Oréal aurait également joué un rôle important dans le financement de sa campagne en 2007. La justice souhaite éclaircir quelques points concernant des rencontres et des retraits d’argent. Pourtant, l’ancien Président de la République rejette toutes les accusations et estime que toutes les paroles à son sujet sont des ragots. Le juge Jean-Michel Gentil a déjà constitué un dossier sur Nicolas Sarkozy puisque les comptes de sa campagne présidentielle ont été saisis. Des agendas seront également apportés au dossier. Le journal intime de François Marie Banier aura une place importante puisque plusieurs mots mettent en cause l’ancien chef de l’État « De Maistre m’a dit que Sarkozy avait encore demandé de l’argent ». Jusqu’à maintenant, Nicolas Sarkozy n’avait pas pu être interrogé sur cette phrase.
Mis en examen ou témoin assisté ?
Les agendas ne seraient pas en faveur de l’ancien leader de l’UMP. Des documents attestent d’une rencontre avec Liliane Bettencourt en 2008 à deux reprises. De nombreuses dates ont été mentionnées et apparaissent troublantes. Actuellement, son avocat a officialisé une seule visite, celle du 24 février 2007. À cette époque il avait été voir la milliardaire à son domicile situé à Neuilly. L’argent a également une place non négligeable dans cette affaire puisque Nicolas Sarkozy aurait bénéficié d’un financement illégal. Patrice de Maistre aurait également acheminé 4 millions d’euros vers la France en 2007. Les soupçons se sont renforcés, lorsque les juges se sont aperçus que la somme de 400 000 euros avait été transvasée à deux reprises pendant la campagne puis pendant l’entre-deux tours des élections.
La convocation de Nicolas Sarkozy a été rendue publique par le journal Le Figaro. Nicolas Sarkozy pense qu’il ne peut pas être attaqué dans cette affaire, mais il est conscient que la mise en examen est tout à fait possible. Il y a quelques jours son avocat avait pu consulter le dossier, il ne sera donc pas entendu comme simple témoin. Deux cas de figure se présentent, mis en examen ou témoin assisté. L’entourage de l’ancien président estime que « Le juge Gentil est déterminé à tout faire pour le mettre en cause ».