Nicolas Sarkozy pas favorable à “garder” des musulmans “tentés par la charia”
Lundi, le candidat à la primaire de la droite Nicolas Sarkozy s'est prononcé en défaveur d'une frange de la communauté musulmane tentée "par une forme de radicalité".
Invité de nos confrères d’Europe 1 lundi matin, le candidat à la primaire de la droite et du centre Nicolas Sarkozy y a, entre autres, été amené à s’exprimer sur l’amalgame pouvant être fait entre personnes de confession musulmane et terrorisme.
Après avoir reconnu que tous les amalgames sont “scandaleux”, l’ancien chef de l’État a dénoncé des accusations émises sur de simples évocations : “Parce que l’hystérie que j’observe, c’est [que] quand on prononce le mot ‘islam’, on est immédiatement accusé(e) d’être islamophobe.” “C’est pas de l’hystérie, ça ?” a-t-il alors interrogé.
Musulmans : l'”assimilation” prônée par Sarkozy
Nicolas Sarkozy a poursuivi en mentionnant une récente étude, qui se trouve être celle de l’Institut Montaigne intitulée “Un islam français est possible”. Selon lui, ce que le rapport révèle est “extrêmement préoccupant”. Et d’avoir expliqué le pourquoi de son sentiment :
“Un quart des plus jeunes musulmans […] sont tentés par une forme de radicalité. […] Ce qui veut donc dire qu’il n’y a aucune hystérie là-dedans. Ça veut dire quoi […], que les problèmes sont devant nous, pas derrière nous. […] La réalité, elle est là. L’intégration républicaine n’a pas fonctionné, ne fonctionne pas, il faut passer à l’assimilation. On [ne] peut pas garder 29% d’une communauté qui se trouve tentée par la charia, ou alors on est irresponsable.”
Des histoires d’amalgames et d’hystéries
L’ex-chef des Républicains est ensuite revenu sur la place de l’islam dans la République française : “L’amalgame, c’est celui qui consiste à dire que tous les musulmans sont responsables de l’extrémisme, ce qui est faux, mais l’amalgame c’est aussi de dire que tous les citoyens français ont raison de se poser la question : comment on va intégrer l’islam dans la République comme hier, on a intégré le catholicisme dans la République.”
Une sortie de l’ancien Président qui aura pu faire tiquer son rival à la primaire Alain Juppé. Ce dernier avait ainsi appelé il y a peu à un apaisement du “climat qui règne aujourd’hui en France” sur la question de l’islam, en ayant ajouté que “le simple mot de ‘musulman’ suscite une hystérie disproportionnée”.