Nice : Le gérant d’une start-up aurait arnaqué des milliers d’internautes grâce au financement participatif
L’homme aurait détourné plusieurs millions d’euros grâce à de faux projets.
Sur le papier, les « inventions » de cet entrepreneur niçois avaient tout pour plaire, sauf qu’elles avaient apparemment été imaginées pour soutirer de l’argent aux internautes trop crédules.
Le PDG d’une start-up basée à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes) a été mis en examen pour escroquerie et placé en détention provisoire, car il est suspecté d’avoir créé de fausses campagnes de crowdfunding qui lui auraient permis de détourner des millions d’euros.
4 millions d’euros
Ce sont nos confrères de Nice-Matin qui se sont penchés sur cette affaire. Lucas Goreta, l’homme mis en examen, se présentait comme le PDG de la société RIFFT, une start-up spécialisée dans les objets connectés.
Ce dernier imagine des produits censés révolutionner le monde, comme des bracelets connectés ou des stations de recharge sans fil. De beaux projets sur le papier, mais coûteux à financer. L’entrepreneur décide alors de monter une campagne de financement participatif via sa propre plateforme afin de développer ses produits.
Le succès est au rendez-vous puisque plus de 4 millions d’euros seront récoltés via une sorte de « club privé » qui permettait de reverser des royalties aux donateurs sur les ventes des futurs produits. Point d’orgue de cette réussite, les produits de RIFFT seront exposés au fameux CES de Las Vegas pour représenter la French Tech. Mais finalement, tout cela n’aurait été que poudre aux yeux.
Pas à son coup d’essai
Lucas Goreta a été interpellé la semaine dernière et, après 48 heures de garde à vue, a été transféré au tribunal d’Annecy où il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour escroquerie. Les produits de RIFFT n’ont jamais été mis sur le marché et sont sans cesse repoussés. Pourtant, de nombreuses personnes les ont déjà précommandés.
Si les faits venaient à se confirmer, Lucas Goreta n’en serait pas à sa première escroquerie. Il avait été condamné en en 2007 à 18 mois de prison avec sursis et cinq ans d’interdiction de gérer une entreprise dans une précédente affaire. Il avait également été cité dans une autre affaire en 2013.