Naukratis, cité antique retrouvée dans le delta du Nil
Entre le Ve siècle avant J.C et 1884, dates respectives de sa mention par Hérodote et de sa localisation, pas de nouvelles de la cité antique de Naukratis. Aujourd'hui, ce sont 10.000 objets qui ont été découverts par des archéologues.
La première fois qu’il est fait mention de l’ancienne colonie commerciale portuaire grecque de Naukratis, c’est sous la plume de l’historien antique Hérodote, au Vè siècle avant J.C. Oubliée, elle ressurgit grâce à un égyptologue britannique qui en découvre une petite partie en 1884.
En 2015, dans le delta du Nil où elle était jadis située, la cité a fait l’objet de fouilles qui ont permis d’exhumer pas moins de 10.000 objets.
La “maîtresse des navires”, retrouvée
Une découverte majeure pour le Dr Ross Thomas, conservateur du British Museum et son équipe sur place. Débris de navires grecs, figurines en l’honneur du “festival de l’ivresse” font partie des exhumations qui témoignent d’une ville alors porte d’entrée pour les biens transitant de Grèce vers l’Egypte.
Ross Thomas a expliqué au quotidien britannique The Guardian : “Jusqu’à maintenant, nous pensions que les vaisseaux s’arrêtaient sur côte méditerranéenne et qu’ils étaient déchargés par des barges. Maintenant, on peut assurer que des bateaux de haute mer pouvaient s’aventurer aussi profondément en Egypte”. Car il se trouve que le site est sis à 72 km à l’intérieur des terres.
Awsome pic of ancien Egypt' city Naukratis exploration..Smells Russell St visit in 2016) https://t.co/7Dduf6x7o3? pic.twitter.com/KEMdxBtJC7
— Harry Boone (@towersight) December 30, 2015
Naukratis, “le Hong Kong de son époque”
Pourquoi le Dr Thomas fait-il une analogie avec notre Hong Kong contemporaine ? La cité n’était finalement pas qu’une simple petite ville. En effet, comme il l’a expliqué au Guardian, “Il est clair avec ces nouvelles observations que la majorité de [la ville] était constituée de maisons de trois à six étages […] Il faut imaginer un genre de Manhattan fait de hautes maisons en brick de terre et de grands temples digne d’une population nombreuse et cosmopolite”. De fait, d’après ses calculs, environ 16.000 ont pu y résider et y travailler.