Nantes : Dix mois de prison pour une transsexuelle qui avait injecté une dose mortelle de silicone
Une transsexuelle a été condamnée jeudi soir par la cour d’assises de Loire-Atlantique à trois ans de prison, dont 10 mois fermes, pour avoir l’injection d’une dose mortelle de silicone à un transsexuel israélien qui voulait une silhouette plus féminine.
On ne s’improvise pas chirurgien esthétique. À Nantes, une transsexuelle de 46 ans qui avait injecté une dose mortelle de silicone à l’un de ses amis vient d’être condamnée à 10 mois de prison ferme pour « homicide involontaire » et d’« exercice illégal de la médecine ».
Du silicone dans les fesses
L’affaire remonte au mois d’octobre 2011. À cette époque, Ariana, est sollicité par un transsexuel israélien de 27 ans qui désire avoir une silhouette plus féminine et cherche à se faire injecter du silicone dans les fesses.
Une pratique dont avait l’habitude la transsexuelle nantaise qui aurait pratique ce geste sur au moins une douzaine d’autres personnes contre rémunération. Bien entendu, ces injections se faisaient en toute illégalité.
Le souci, c’est que le produit utilisé par l’apprentie chirurgienne esthétique et qu’elle achète à Paris était apparemment voué à être utilisé dans l’aéronautique. Cette fois, son « patient » n’aurait pas respecté « les précautions habituelles de rester allongé plusieurs jours ». Le jeune Israélien est rapidement tombé dans le coma et a été hospitalisé au CHU de Nantes, où il est décédé trois semaines plus tard.
Les parents partie civile
Les parents de la victime, qui n’étaient pas au courant de la volonté de transformation de leur fils, se sont portés partie civile dans cette affaire. La responsable de l’injection aurait d’abord nié les faits avant de reconnaître son geste en mai 2012.
Ce jeudi, les assises de Loire-Atlantique ont prononcé une peine de trois ans de prison de 10 mois avec sursis. L’avocat général avait demandé une peine de 5 ans dont 3 fermes selon nos confrères de 20minutes.