Nantes : 2.000 euros d’amende pour avoir retardé des vols avec son brouilleur GPS
Mercredi, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné un homme de 50 ans a 2.000 euros d'amende pour avoir retardé des vols avec son brouilleur GPS. Des avions n'ont ainsi pu décoller qu'1h15 après l'horaire prévu.
Pas de peine de prison pour ce cadre commercial, mais une somme suffisamment conséquente à régler pour lui faire prendre conscience de son geste. Mercredi, le tribunal correctionnel de Nantes a ainsi condamné cet homme de 50 ans à une amende de 2.000 euros pour avoir “sérieusement perturbé le fonctionnement de l’aéroport de Nantes”.
Les faits remontent à plusieurs mois et nous sont décrits par Ouest-France. Nous sommes le mercredi 19 avril et le quinquagénaire décolle pour rejoindre le continent africain. Sa voiture est quant à elle restée garée sur le parking de l’aéroport de Nantes Atlantique.
Il s’envole pour l’Afrique et laisse son brouilleur GPS branché dans sa voiture
Il se trouve que le véhicule renferme un brouilleur GPS. Sérieux problème ici, l’appareil est resté branché. On rappellera que de tels brouilleurs permettent des déplacements véhiculés sans crainte d’une traçabilité, sans toutefois être autorisés sur le sol français.
C’est le lendemain que les effets du brouilleur se sont fait sentir. Des avions n’ont ainsi pas pu prendre leur envol et ce en raison de systèmes GPS perturbés. Une équipe de l’Agence nationale des fréquences, localisée non loin de la commune, a été sollicitée pour une intervention sur place.
Les autorités luttent contre une “prolifération” de ces appareils
Ces spécialistes ont pu localiser l’engin perturbateur et désactiver le brouilleur. Il n’en reste pas moins que les retards de vols sont allés jusqu’à 1h15, avec la nécessité de remorquer les avions dans un autre secteur de l’aéroport pour leur permettre de décoller.
Il est à noter que lors de l’audience où le prévenu comparaissait pour “détention”, “installation” et “utilisation non autorisée(s) de dispositif destiné à rendre inopérants des appareils de communication électronique”, l’un des membres de l’Agence nationale des fréquences était présent pour signifier une problématique ne se limitant pas à ce seul cas : “On lutte contre cette prolifération des brouilleurs”.