Naissances : une étude dévoile que les femmes exposées au plomb auraient plus de chance d’avoir des garçons
D’après une nouvelle étude, les femmes auraient plus de probabilité de donner naissance à des garçons si elles sont exposées au plomb.
Découverte après découverte, l’impact de notre environnement ou encore de notre alimentation sur la santé se précise. Dans le monde, environ 105 garçons naissent pour 100 filles. Le rapport s’inverse ensuite vers 25 ans à cause de la mortalité précoce des hommes. Le sex-ratio diminue cependant d’année en année. Via une étude menée par des chercheurs japonais de la Graduate School of Medicine de l’Université de Tohoku, une explication concernant la variation entre la baisse des naissances et la baisse des naissances des garçons vient d’être publiée. Elle souligne notamment que le plomb présent dans l’air augmenterait les chances d’avoir un garçon.
Plus de garçons à cause du plomb présent dans l’air ?
« Des études antérieures ont rapporté que le sex-ratio est affecté par l’exposition à des substances chimiques telles que les dioxines, ainsi qu’à des métaux lourds tels que le méthylmercure », explique Kunihiko Nakai, professeur de développement et de médecine environnementale et principal auteur de cette nouvelle étude.
Via ses résultats, publiés dans la revue Science of the Total Environment, l’étude dévoile notamment que le plomb jouerait un rôle important dans la répartition des naissances. Avec les échantillons de sang prélevés sur 85 171 participantes, les chercheurs ont classé les participants en cinq groupes en fonction de leur quantité de plomb dans le sang.
Les résultats ont ainsi montré une augmentation de la proportion de naissances masculines chez les mères affichant les plus fortes concentrations de plomb dans le sang. Les auteurs de l’étude soulignent ainsi que la mise en place de restrictions sur l’essence et la peinture au plomb aurait permis de diminuer les niveaux dans l’air, et donc la proportion des naissances de garçons par rapport aux filles. Cette baisse des naissances de garçon a notamment été observée au Japon à la suite de mesures similaires.
Pour terminer, les chercheurs suggèrent qu’un taux sanguin maternel inférieur à 1 nanogramme de plomb par gramme impacterait le sex-ratio de la progéniture.