Musique enregistrée : nouvelle progression du marché français, portée par le streaming
Le marché a de nouveau grimpé, de près de 4% en 2017. Et pour la deuxième année consécutive depuis 15 ans.
Le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) a annoncé aujourd’hui que le marché de la musique enregistrée a bondi de 3,9% en 2017, faisant suite à une hausse de 5,4% l’année précédente.
Les seules ventes pèsent 583 millions d’euros, et en incluant les droits voisins, le marché total s’établit à 723 millions d’euros.
Le numérique pas loin des 50% de part de marché
Si les ventes physiques accusent un replis de 4,7%, elles sont toujours majoritaires à 51,2%. Mais la part du numérique tend à la hausse, affichant un taux de 48,8% (+14,7% par rapport à 2016).
Cette reprise est commentée par Guillaume Leblanc, directeur général du Snep : “Les efforts déployés par les producteurs et toute la filière payent. Cette reprise est encourageante, mais elle est fragile. On commence à reconstituer une valeur, mais on est encore bien loin du pic atteint en 2002 (1,43 milliard d’euros). Cette croissance doit se confirmer sur la durée”.
Le vinyle a toujours la cote
En prenant le seul secteur du numérique, on s’aperçoit que le téléchargement légal ne représente plus que 6% des revenus de ce marché (en baisse de 18,6%). En revanche l’année dernière, pas moins de 500.000 nouvelles personnes en France (pour 4,4 millions au total) ont souscrit un abonnement à l’un des service de musique en streaming (Spotify, Deezer,…).
Quant aux supports physiques, s’ils accusent une nouvelle baisse (-4,7%), Guillaume Leblanc indique qu’elle “est structurelle, mais moins forte sur les deux dernières années”. Et pour la 6e année de suite, le vinyle poursuit sur sa lancée pour représenter 12,2% du chiffre d’affaires du marché physique (contre 7,3% l’année précédente).
Enfin, le syndicat remarque que la radio reste le principal vecteur de découverte des nouveautés, suivie du streaming audio, du streaming vidéo et de la télévision.