Mozambique : un adolescent albinos tué et mutilé au niveau de ses bras, de ses jambes et de son cerveau
Mercredi dans le Mozambique, un adolescent albinos de 17 ans a été retrouvé mort. Les responsable du décès ont mutilé le corps pour repartir avec les bras, les jambes et le cerveau de la victime.
Samedi, l’agence de presse AIM située au Mozambique a rapporté un drame survenu mercredi dans le district de Moatize, au sein de la province de Tete située dans le nord-ouest du pays. Un adolescent albinos de 17 ans y a ainsi été retrouvé mort et sévèrement mutilé.
Les responsables apparaissent multiples. Cité par nos confrères du Parisien, un responsable local rapporte que “les criminels ont emporté les os des bras, des jambes, les cheveux, et ils ont fracassé le crâne pour prendre le cerveau”.
Ado albinos tué et mutilé au Mozambique : une opération de police lancée
Lurdes Ferreira, porte-parole de la police de Tete, a pour sa part déclaré que les autorités ont “lancé une opération pour arrêter les responsables de ce crime macabre”. Il ne s’agit pas là d’un cas isolé. Sur l’ensemble de l’Afrique, les albinos n’ont de cesse d’être pourchassés sur la base de croyances voulant que leurs organes puissent conférer chance et richesse.
Outre le Mozambique, les albinos de Tanzanie et du Malawi font depuis assez récemment l’objet de plus en plus d’attaques, lesquelles ne semblent d’ailleurs pas faire de distinction d’âge parmi les cibles des assaillants.
Entre 20.000 à 30.000 personnes touchées par l’albinisme au pays
On estime que sur une population de 26 millions d’habitants, entre 20.000 et 30.000 habitants du Mozambique sont directement concernés par l’albinisme, qui se manifeste par une absence de pigmentation aux niveaux de la peau, du système pileux et de l’iris des yeux. Depuis 2014, nous en informe l’ONU, ce sont une centaine d’attaques contre des albinos qui ont été observées dans ce pays.
Un rapport de l’organisation a attesté de l’existence d’un “réseau transfrontalier secret mais puissant semblable à celui des barons de la drogue”. En dépit de cette donnée, aucun membre de ce réseau n’a pour l’heure été arrêté, possiblement car il est particulièrement compliqué d’identifier les réseaux eux-mêmes.