Mortalité des bébés : un nombre divisé par treize en 64 ans
L'Insee vient d'annoncer que depuis 1950, la mortalité des bébés a été divisée par treize, alors qu'elle était déjà environ 2,5 fois moins importante en 1970. Mais les bébés ne sont pas les seuls à bénéficier des progrès de la médecine.
En ce mardi, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) publie une série de chiffres concernant la mortalité des bébés, sujet épineux s’il en est. Les données communiquées tendent cependant à un relatif optimisme, puisque l’on nous apprend que depuis 1950 jusqu’à 2014 (soit 64 ans), les décès de nourrissons ont été divisés par treize.
En sachant qu’en 1950, un total de 32.700 bébés étaient décédés durant leur première année, avec une prédominance constatée des disparitions côté masculin (19.000 garçons et 13.700 filles comme le rapportent nos confrères d’Europe1). Et en 2014, on ne comptait déjà plus “que” 2.500 morts de nouveaux-nés (1.400 garçons et 1.100 filles).
32.700 bébés décédés en 1950, 2.500 en 2014
L’étude de l’Insee relève que ces nouveaux chiffres, sensiblement meilleurs que ceux enregistrés il y a plus de soixante ans, sont à mettre à l’actif de la diffusion d’antibiotiques et d’une démocratisation des vaccinations. Des opérations ayant conduit à une chute considérable des maladies infectieuses particulièrement présentes en 1950. Avec un “effet considérable” observé sur la mortalité des bébés, même si l’on nous précise que tous les âges sont concernés par une baisse des décès relative à une meilleure prévention.
Mortalité infantile : une baisse déjà notable en 1970
Cette diminution de la mortalité infantile n’est cependant pas intervenue en l’espace de quelques années, puisqu’en 1970, on comptait déjà 2,5 fois moins de décès de nourrissons qu’en 1950. Avec, une fois encore, davantage de morts de garçonnets (7.700 contre 5.600 fillettes). Il aura visiblement fallu attendre l’entrée dans les années 90, et la mise en place de campagnes de sensibilisation à la mort subite du nourrisson, pour que cette baisse continue de s’opérer à une vitesse soutenue. Le rythme sera toutefois apparu un peu plus lent dans les années 2000. L’enquête de l’Insee révèle par ailleurs que, tous âges confondus, plus ou moins 559.000 personnes sont décédées en 2014, un chiffre en baisse de 11.000 décès par rapport aux constats émis pour les deux années précédentes.
En outre, l’étude de l’Insee nous apprend qu’hommes et femmes peuvent remercier les progrès liés à la prévention et au traitements des maladies cardio-vasculaires. En 1950, le nombre de décès des hommes intervenait au plus fort à 74 ans, 78 pour les femmes. En 2014, ces chiffres montaient respectivement à 87 et 92 ans.