Mort par défenestration d’une élève trisomique : deux mises en examen à Angoulême
Suite à la mort par défenestration, le 8 janvier dernier, d'une élève trisomique à Périgueux, la directrice d'une école et une travailleuse sociale viennent d'être mises en examen à Angoulême.
Il y a quasiment un an jour pour jour, le 8 janvier 2015, une petite fille trisomique de 8 ans trouvait la mort à Périgueux après avoir été supposément poussée par un camarade d’école d’une hauteur de cinq mètres. Le parquet a fait savoir que bien que les faits se soient produits à Périgueux, l’enquête a été déplacée à Angoulême en raison de la localisation professionnelle des parents adoptifs de la fillette (Dordogne).
Nos confrères de Francetv info rapportent que la petite Laly était scolarisée, de même que l’enfant suspecté de l’avoir poussée, dans une classe pour l’inclusion scolaire (CLIS) réunissant des enfants atteints de handicaps psycho-moteurs ou de troubles du comportement.
Chute mortelle d’une élève trisomique à Périgueux : un jeune suspect au “lourd passé”
Une source proche de l’affaire a évoqué “le lourd passé du garçonnet”, également âgé de 8 ans à l’instar de sa victime présumée : Et d’ajouter : “Les parents sont totalement défaillants, et le garçonnet a même fait l’objet récemment d’un signalement pour maltraitance, notamment de nature sexuelle, de la part de son père.” Ce passé particulièrement pesant inclut de même une implication de ce même petit garçon dans un fait semblable survenu en 2013. Il avait ainsi poussé du premier étage une fillette de 2 ans, laquelle s’en sortira toutefois avec de légères blessures.
Une enseignante pas suffisamment informée ?
Pour Me Lamazière, avocat de la famille de la victime, “cette affaire soulève donc la question du secret professionnel puisque l’enseignante semblerait ne pas avoir été informée de ce précédent. Mes clients veulent connaître toute la vérité parce qu’on ne peut pas se cantonner aux responsabilités d’une enseignante”. La directrice de cette école privée et la référente de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), en charge du suivi éducatif du garçonnet, ont été mises en examen pour “homicide involontaire”. Quant à l’enfant suspect, il a été placé dans une famille d’accueil de l’agglomération périgourdine et soumis à une première expertise psychiatrique. Cet examen devrait ainsi permettre d’établir sa capacité de discernement, et par conséquent de déterminer son état d’esprit au moment des faits.