Moral des cadres : en baisse depuis fin 2015
Une enquête Viavoice pour HEC, Le Figaro et France Inter révèle un moral des cadres en déclin depuis la fin d'année dernière. En cause, une perspective de chômage dans les mois à venir.
Alors que le moral des cadres avait connu une certaine embellie fin 2015, le voilà à la baisse pour le mois de janvier 2016. Selon un sondage conduit par l’institut Viavoice pour HEC, Le Figaro et France Inter, il se situe ainsi à -35 sur le premier mois de l’année, soit un recul de 5 points par rapport à la précédente enquête.
Nos confrères des Échos rapportent que cette “contre-performance” a pour origine des perspectives pour le moins maussades. 57% des cadres interrogés pressentent en effet une montée du chômage dans les mois à venir, ce qui représente à la fois une augmentation de 9 points par rapport à novembre et une baisse de 18 points sur un an.
Montée prochaine du chômage : redoutée par 57% des cadres, recul du moral en janvier
Un peu moins de la moitié des sondés (46%) estiment que d’ici un an, le niveau de vie global va décliner, alors qu’ils étaient 40% à avoir pareille pensée en novembre 2015. 52% s’attendent à ce que leur situation financière personnelle se maintienne, 32% à ce qu’elle se dégrade et seulement 16% des cadres interrogés envisagent une amélioration de cette situation. Ils sont tout de même une majorité (83%, + 4 points par rapport à novembre) à estimer de “faibles” les chances d’une carrière en progression. Surprenante donnée, 60% des sondés indiquent que leurs collaborateurs ne leur apparaissent “pas motivés”.
Des collaborateurs “pas motivés” pour 60% des sondés
Pour l’institut ayant mené le sondage, “ce faisceau d’opinions économiques délétères est alimenté par la morosité de la conjoncture économique. Il signifie que les attentats du 13 novembre n’ont pas provoqué, en retour, de remobilisation économique significative”, et que “le plan de relance pour l’emploi n’a pas non plus produit de regain de confiance”. Et si près de 50% des cadres ont émis le projet de créer leur propre entreprise, 63% des sondés considèrent la complexité administrative et la fiscalité comme des obstacles de taille pour l’entrepreneuriat français. Suivent l’accès au financement (35%) et le fonctionnement du marché du travail (30%).