Modifications génétiques : 76% des Français favorables dans un cadre thérapeutique
Un sondage Ifop vient de révéler que 76% des Français apparaissent favorables aux manipulations génétiques, quand celles-ci sont pratiquées dans un but thérapeutique.
L’expression peut inquiéter, même si, pour une majorité de Français, les vertus de modifications génétiques semblent certaines. Un sondage en ligne, mené par l’institut Ifop la semaine passée auprès d’un échantillon majeur représentatif de la population française, révèle ainsi que pour 76% des Français, de telles manipulations apparaissent positives.
Nos confrères de Pourquoi Docteur ?, qui rapportent les résultats de l’enquête, précisent toutefois que cette majorité des sondés exprime un avis favorable aux modifications génétiques dans un cadre particulier. Soit celui d’un recours réservé à une thérapie génique ou visant à améliorer le quotidien de personnes impactées par une maladie génétique.
91% des Français ignoraient ce qu’étaient des manipulations génétiques
Cet apparent plébiscite se veut quelque peu déstabilisant dans la mesure où l’on apprend de même que 91% des personnes interrogées ignoraient, avant le sondage, ce qu’étaient des manipulations génétiques et n’en avaient jamais entendu parler.
L’enquête, commandée par l’association anti-avortement de Christine Boutin Alliance Vita, nous informe également que pour 2 Français sur 3, l’inquiétude est de mise « face à l’accélération de l’intervention des scientifiques sur le génome humain ». Ils sont 68% à se prononcer en faveur d’une implication de la France sur la scène internationale pour demander à ce que ces pratiques puissent bénéficier d’un cadre sécurisant.
Embryons : une manipulation interdite en France
A été évoqué plus haut l’usage médical de ces manipulations génétiques, mais le risque de modifications de plus en plus fréquentes sur des embryons est redouté par la communauté scientifique. Rappelons qu’en Chine et au Royaume-Uni, de telles recherches sont conduites via la technologie CRISPR-Cas9.
Quelle que soit l’orientation religieuse des sondés, leur désapprobation vis-à-vis de ces pratiques se veut conséquente. Les catholiques pratiquants y disent ainsi non à 80 %, les athées sont 71 % à émettre un avis négatif et les autres confessions en sont dérangées à 73 %. En France, il est interdit de procéder à des manipulations génétiques sur des embryons.