Mise au point d’une molécule antidouleur plus efficace que la morphine
Des chercheurs ont développé et testé avec succès sur des rongeurs, une nouvelle molécule contre la douleur qui s'avère plus efficace que les opiacés, et surtout sans effets secondaires.
Les résultats de la mise au point de cette nouvelle molécule antidouleur sont, pour l’instant, à prendre avec des pincettes. Si elle n’a été testée que sur des souris, celle qui a pour nom PZM21 a démontré des propriétés antalgiques impressionnantes.
Nouvelle molécule antidouleur, pas d’effet addictif
C’ets la revue Nature qui se fait l’écho de ces premiers tests encourageants. Pour la mettre au point, les chercheurs ont sur ordinateur calculé pas moins de 3 millions de molécules. Pour le moment, PZM21 n’a montré que des avantages : un effet antalgique plus long que celui des opiacés, et qui n’induit pas d’addiction. Et, tout aussi important, les effets secondaires d’un morphinique par exemple (nausées, somnolence,…) n’ont pas été observé ici.
Concrètement, la molécule “ne cible que l’un des trois récepteurs opiacés”, indique PourquoiDocteur?. Voilà pourquoi les effets secondaires s’en trouvent, sinon éradiqués, au moins limités. Le Pr Alain Serrie, chef du service Médecine de la Douleur à l’hôpital Lariboisière et cité par le site spécialisé, nuance : “L’activation du seul récepteur μ peut quand même provoquer des dépressions respiratoires”.
Une molécule qui nécessite d’autres études poussées
Vous l’aurez compris, avant de retrouver cette molécule dans les pharmacies, il lui faudra passer par encore bien d’autres batteries de tests sur d’autres espèces animales et bien sûr, chez l’homme.
Toujours via PourquoiDocteur?, le professeur français se souvient des espoirs placés auparavant dans une molécule aux effets similaires, l’antianképhalinase. Si l’essai sur les rongeurs était encourageant, il prévient : “Mais sur l’humain, pas du tout. Au final, la molécule a fini par être commercialisée, non pas pour traiter la douleur mais les troubles du transit intestinal… Comme quoi, il faut se garder d’aller trop vite dans nos conclusions !”.