Michel Sapin en faveur de la suppression du terme « race » des textes de loi
Jeudi, sur France 2, Michel Sapin s'est montré favorable à la suppression du mot "race" de l'ensemble des textes de loi dans lesquels il apparait. Certains parlementaires de gauche avaient demandé la fin de la mention du terme.
Mercredi, certains parlementaires à savoir les députés Front de gauche et du groupe Communiste républicain et citoyen (CRC) demandaient au gouvernement d’inscrire à l’ordre du jour du Sénat la proposition de loi supprimant le mot « race » des textes de loi.
Michel Sapin était l’invité de France 2 jeudi matin, et s’y est montré favorable.
Fin du mot « race » dans la loi : un sujet évoqué pendant la campagne présidentielle
Le journaliste parle de cette demande des députés de gauche et demande au ministre des Finances : « Est-ce que ça vous paraît être une bonne solution? ». Ce à quoi Michel Sapin répond dans un premier temps : « Oui, c’est un sujet qui avait été abordé lors de la campagne électorale ». Puis, poursuivant : « Il est vrai que le mot de race aujourd’hui n’a absolument pas la même signification que celle qu’il pouvait avoir naguère. Aujourd’hui le mot race c’est le racisme et le racisme, ce n’est pas compatible avec la République. C’est pour cela que le terme de race blanche est un terme abominable, un terme totalement contradictoire avec les valeurs de la République ».
Voici comment a réagi Michel Sapin à cette demande parlementaire, qui faisait elle-même suite aux mots de Nadine Morano sur la France, « pays judéo-chrétien (…) de race blanche (…) ».
Mais où apparait le mot « race » ?
Dans la Constitution de notre République, il est mentionné trois fois. D’abord, dans l’article 1 du préambule de la Constitution de 1946 : « au lendemain de la victoire (…) le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés ». Ensuite, dans l’article 16 : « la France forme avec les peuples d’outre-mer une Union fondée sur l’égalité des droits et des devoirs, sans distinction de race ni de religion ». Enfin, le préambule de la Constitution de 58 y fait à nouveau mention.
En mai 2013, une proposition de loi déposée par le Front de gauche visant à cette éradication du terme avait été adoptée par l’Assemblée nationale. Reste à savoir si François Hollande convoquera le Parlement pour entériner définitivement la loi et ainsi entamer le travail. Car le terme apparait dans nombre de textes, tels le Code du travail, le Code pénal et bien d’autres.