Michel Aubier, pneumologue pro-diesel, collabore avec Total depuis 20 ans
Michel Aubier, médecin pneumologue qui intervient régulièrement sur les plateaux télé pour défendre le diesel, est très proche du pétrolier Total depuis plus de 20 ans
Près de 25 % des morts dans le monde sont liés à des problèmes environnementaux selon le dernier l’OMS. La pollution de l’air liée aux émanations des moteurs diesels fait partie des causes avérées de cette surmortalité selon de nombreux spécialistes.
Si dans la confrérie des médecins spécialistes, les voix s’accordent sur la dangerosité du diesel, mais certaines voix restent discordantes. Parmi ces dernières, celle de Michel Aubier, professeur et chef du service pneumologie à l’hôpital Bichat à Paris se fait souvent entendre. Selon deux enquêtes du Canard Enchaîné et de Libération, le spécialiste « pro-diesel » travaille pour le pétrolier Total depuis plus de 20 ans, ce qui met fortement sa parole en doute.
Le médecin pro-diesel roule pour Total
Non content d’exercer l’activité de « médecin-conseil » chez le pétrolier depuis une vingtaine d’années, Michel Aubier siège également au conseil d’administration de la Fondation Total depuis 2009.
Une position qui fragilise donc la position de ce spécialiste qui fait régulièrement le tour des médias lors des débats sur la dangerosité des particules fines, affirmant que le diesel n’est pas responsable de cancer des poumons. Récemment, il participait à l’émission « Allô docteurs » pour défendre sa position et donc parallèlement, celle du groupe Total.
Une « omission » selon Michel Aubier
Après ces révélations sur les activités annexes de Michel Aubier, il sera bien difficile d’entendre l’argumentation du spécialiste sur le sujet du diesel. L’homme n’a par ailleurs jamais fait mention de sa collaboration avec le groupe Total devant les médias et le cachait d’ailleurs aux autorités médicales. Un oubli par simple naïveté et parce qu’il est « distrait » se justifie le médecin au Canard enchaîné.
Rappelons que de nombreuses études indépendantes, notamment de l’OMS, ont classé le diesel cancérigène en 2012 et la pollution atmosphérique cancérigène en 2013.