Mexique : une fuite d’acide prive d’eau 20.000 habitants
Sonora, fleuve mexicain, serpente dans de bien beaux paysages. Mais une fuite d'acide rend inutilisables son eau bienfaitrice.
Dans le nord-ouest du Mexique, ce sont maintenant 20.000 habitants qui sont privés d’eau depuis qu’une fuite d’acide s’est déversée dans le fleuve Sonora. Une pollution très importante puisqu’il s’agit de pas moins de 40.000 mètres cubes d’acide sulfurique, teintant l’eau d’une couleur orange exotique mais inutilisable. La matière chimique provient d’une mine de cuivre située à Cananea.
Sept villes sont ainsi touchées par ce drame écologique. Depuis une semaine, les camions-citerne se relaient pour approvisionner les habitants en eau, mais la demande augmente chaque jour. Mais les Hommes ne sont pas les seuls touchés, le bétail qui s’abreuve fréquemment dans la Sonora peut également être infecté et rendu impropre à la production ou la consommation.
Catastrophe écologique au Mexique : un barrage mal conçu
Pour Cesar Lagarda, responsable de la Commission de l’eau pour la région, le coupable au niveau matériel est tout désigné : “Il y avait un défaut de structure dans le barrage, qui n’était pas bien surveillé ni bien construit, ce qui a entraîné ce problème”. Du côté de l’entreprise exploitant la mine, on dégage sa responsabilité, en parlant de “pluies atypiques” tombées récemment dans la région.
Même ton rassurant au sujet de la toxicité de la fuite : “le contenu de ces acides n’est pas toxique en lui-même. Il n’y a aucun problème à avoir, ni de conséquence grave pour la population, tant que l’on prend les précautions adéquates et que l’entreprise verse, comme elle le fait actuellement, de la chaux”.
Une enquête pour violation des droits de l’Homme
Mais la Commission nationale des droits de l’Homme procède à une enquête pour “pour les possibles violations des droits de l’Homme des habitants de la région de Sonora, affectés par la fuite”. En effet, Grupo Mexico, qui gère la mine, affirme avoir prévenu les autorités dès le début de la fuite, mais le responsable de la Protection civile locale n’ets pas du même avis.