Metz : un père de famille se sait cancéreux pendant cinq jours
À Metz, un père de famille de 48 ans a été informé par son hôpital que son récent scanner avait révélé un cancer, avant que l'établissement ne reconnaisse une erreur de diagnostic cinq jours plus tard.
Comment envisager le reste de sa vie quand, plusieurs jours de suite durant, on en percevait la fin de manière plus ou moins affirmée ? Une question qui se pose pour ce père de famille de 48 ans, habitant de Metz, qui s’est ainsi cru cancéreux pendant cinq jours.
Nos confrères du Républicain Lorrain relatent que Stéphane se préparait à subir une intervention chirurgicale de l’estomac. Préalablement à l’opération, il avait passé un scanner à Thionville. Quelques jours plus tard, fin novembre, il reçoit un courrier du centre hospitalier régional Metz-Thionville l’informant des résultats de son scanner.
Il apprend son cancer après un scanner passé pour une opération de l’estomac
Là, on l’informe qu’il est atteint d’un cancer : “Je n’y connais rien mais quand on lit ‘carcinome urothélial’, enfin, surtout ‘carcinome’, on sait bien que c’est la cata”. Une amie infirmière lui confirme par la suite que le compte-rendu mentionne bien un cancer “de la vessie ou de la prostate”.
Mise au courant de la nouvelle, le médecin de Stéphane peine à croire que l’annonce ait pu être faite dans de telles conditions, et aussi que ce cancer n’ait pas pu être détecté plus tôt alors que des examens réguliers n’avaient rien révélé d’alarmant.
Une poursuite en justice envisagée
Cinq jours plus tard, soit le mercredi 29 novembre et alors qu’il avait prévenu tous ses proches de sa maladie, le secrétariat du service en charge de son suivi informe Stéphane par téléphone qu’une “erreur” a été commise, et qu’il ne souffre finalement pas d’un cancer. Si l’on ignore dans le même temps la conclusion véritable du scanner, le quadragénaire a particulièrement mal vécu ces journées où il se pensait possiblement condamné. Ainsi, pour le préjudice causé, il compte engager une poursuite en justice contre l’hôpital.
La copie du compte-rendu a au passage été réceptionnée par le médecin de Stéphane le lendemain de ce mea culpa.
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