Mélenchon : la France « n’a rien à faire dans l’Otan »
Durant ses vœux présentés jeudi à Paris, le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a notamment émis le souhait d'une France sortie de l'Otan, en plus d'avoir exprimé sa position sur la guerre en Syrie et la Russie.
C’est le jeudi 5 janvier au soir que Jean-Luc Mélenchon a présenté ses vœux à Paris, dans une salle où l’on a notamment pu observer la présence, guère surprenante, du secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent qui avait ainsi confirmé en fin d’année dernière son soutien au député européen.
Dans son discours, le candidat à la présidentielle a rappelé son hostilité à la politique étrangère de la France telle qu’elle est actuellement menée. Pour lui, le rôle de cette dernière sur la scène internationale ne doit pas se cantonner à suivre le pays américain : « La France doit cesser d’osciller au gré de ce que veulent ou ne veulent pas les États-Unis. »
La France, « une nation universaliste » selon Mélenchon
Cité par Libération, Jean-Luc Mélenchon affirme que l’Hexagone, pourtant membre historique de l’Otan, n’y a désormais plus sa place : « Je ne m’alignerai pas. La France est une nation universaliste, elle n’a rien à faire dans l’Otan. »
Autre sujet évoqué par le cofondateur du Parti de gauche, la guerre en Syrie. Jean-Luc Mélenchon considère ainsi qu’il est question ici d’une guerre « du pétrole et des gazoducs » et qu’il n’y a pas lieu de forcément prendre partiepour un camp plutôt qu’un autre : « Ceux qu’on qualifie sympathiquement de rebelles sont des combattants d’une armée qui se réclame de l’islamisme et qui tire chaque jour sur les forces gouvernementales ».
Le « mensonge » d’une Russie menaçante « pour la paix »
Sans afficher une volonté de se rapprocher sensiblement de Vladimir Poutine, le candidat à la présidentielle affirme malgré tout que la Russie est « l’alliée » d’une France appelée à « tourner la page du tropisme atlantiste ». Et d’ajouter qu' »il n’est pas vrai que la Russie soit une menace pour la paix dans le monde, c’est un mensonge, c’est un acte de propagande destiné à justifier un projet politique en Europe ».