Mediator : ce n’est pas fini !
Depuis février 2011, l'affaire du Mediator, médicament prescrit pour le diabète mais qui avait été détourné comme coupe-faim, cette affaire donc a généré deux informations judiciaires contre l'ancien directeur du laboratoire Jacques Servier et l'autre contre les laboratoires Servier.
Le Ministère de la Santé qui a rejeté la plupart des demandes d’indemnisations des plaignants voit certaines des administrations de la Santé dans le collimateur depuis aujourd’hui. En effet la Direction générale de la Santé et la Haute autorité de la Santé viennent d’être visitées par la DNIFF. Cet organisme qui a tout pouvoir pour les investigations financières et fiscales veut avoir des réponses quant à des prises d’intérêt illégales et des collusions entre les laboratoires Servier et certains services du Ministère.
Ministère également visé, à travers la Sécurité Sociale qui pourrait bien avoir la visite de la DNIFF par la suite. Rappelons que ce médicament est impliqué dans la mort de près de 500 personnes minimum et les chiffres sont peut-être bien plus importants. Il est donc normal que les institutions de la Santé soient visitées, d’autant plus que le médicament avait reçu les autorisations nécessaires pour être mis en vente dans les officines. A quel moment la dérive a t-elle fait que les prescriptions se sont faites surtout pour que le Mediator puisse être utilisé en tant que coupe-faim ? Les laboratoires Servier ont-ils bien spécifié que ce médicament était avant tout fabriqué pour les diabétiques en surpoids ? Autant de questions qui restent en suspens et pour lesquelles on espère des réponses.
Ce médicament prescrit entre 2006 et 2009 voit donc sa triste réputation remise au bout du jour dans une affaire sur laquelle la justice ne s’est pas encore prononcée. Espérons que les victimes puissent être entendues à l’issue de plusieurs années passées à prouver leur préjudice.