Le nombre d’actes de violence sur des médecins approche du record de 2013
En 2015, le nombre d’incidents liés à des violences verbales ou physiques sur des médecins a tutoyé le triste record de 2013.
Le respect des médecins semble devenir une denrée de plus en plus rare. Selon le dernier bilan de l’Observatoire du Conseil national de l’ordre, les médecins sont de plus en plus nombreux à devoir faire face à des actes de violence sur leur personne.
Près de 1000 incidents en 2015
Vols, agressions verbales et même physique… le dernier bilan l’Observatoire de la sécurité des médecins fait état de 924 incidents recensés sur l’année 2015. C’est l’un des pires bilans depuis l’instauration de cette étude en 2003, 2013 étant l’année record avec 925 incidents. C’est un 2004 que le nombre d’agressions a été le plus bas (429).
Dans le détail, ce sont les généralistes qui sont le plus touchés avec 65 % des déclarations soit quatre points de plus que l’année précédente. La situation est moins tendue chez les spécialistes (35 %) avec 6 % chez les ophtalmologues, 4 % chez les médecins du travail et 3 % chez les psychiatres, gynécologues-obstétriciens et dermatologues. Les agressions semblent particulièrement se multiplier chez les médecins du travail qui passe de la 6e à la 3e place de ce triste classement.
Principalement des menaces verbales
L’an dernier, la majeure partie des incidents consistaient en des agressions verbales (69 %). Les agressions physiques représentent de leur côté 8 % des incidents tout comme les actes de vandalisme. Plus inquiétant, dans 2 % des cas, les agresseurs ont utilisé une arme. La première raison des agressions vient d’un reproche lié à la prise en charge (33 %), puis vient le vol (18 %), le refus de prescription (16 %) et enfin un temps d’attente jugé excessif (9 %).
Dans 9 cas sur 10, les victimes étaient les médecins eux-mêmes. Le rapport précise que 7 % des agressions ont engendré une interruption de travail. 32 % des déclarants ont déposé une plainte et 12 % une main courante, 56 % ont décidé de ne rien faire, ce qui démontre un certain fatalisme chez les praticiens face à la violence de certains patients.