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Marseille : Les trafiquants profitaient des croisières pour passer de la drogue

Faits Divers > Drogue > Marseille
Par Sebastien Veyrier,  publié le 22 mai 2017 à 13h30.

Pendant près de 2 ans, le réseau de trafiquants faisait transiter la drogue dans le monde grâce aux paquebots de croisières.

On connaissait les Go Fast, cette équipe de trafiquants de drogue avait trouvé un moyen bien plus luxueux pour faire passer leur marchandise. Aujourd’hui au palais de justice de Marseille s’ouvre le procès de 35 personnes accusées d’avoir participé à un trafic de drogue d’envergure internationale qui utilisait les bateaux de croisières comme moyen de transport.

Maroc et Brésil

Selon nos confrères de Franceinfo qui retracent l’itinéraire de ce réseau hors normes, les voyages ont duré de 2012 à mars 2014. Les « mules » empruntaient en couple les bateaux de la compagnie Costa Croisières pour des voyages transméditerranéens ou transatlantiques. Mais le but n’était pas de faire du tourisme, mais de se fournir en haschich marocain pour ensuite l’échanger contre de la cocaïne brésilienne.

Les trafiquants profitaient ainsi du faible prix du cannabis marocain, revendu à prix d’or au Brésil, pour se fournir en cocaïne avec un taux de change avantageux. La cocaïne ainsi obtenue était rapatriée en France en avion par les mules pour être revendue au détail.

35 personnes devant la justice

Pour ce travail, les mules étaient rémunérées 10 000 euros par voyage en plus des deux semaines de croisières.  C’est en mars 2014 que les policiers français et espagnols mettent fin au trafic. Après avoir mis la compagnie Costa dans la confidence et filé les suspects pendant une croisière, les policiers découvriront 25 kg de cocaïne.

35 individus (27 hommes et 8 femmes) , des « mules », des fournisseurs ou encore des organisateurs du trafic ont été interpellés et sont donc jugés à partir d’aujourd’hui à Marseille. Karim Moutakhaouil, l’homme à la tête du réseau, est passé entre les mailles du filet. Aujourd’hui en cavale, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

Le Récap
  • Maroc et Brésil
  • 35 personnes devant la justice
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