Marineland s’attaque à l’interdiction de reproduction des animaux en captivité
Le parc d’attractions veut faire réécrire l’arrêté qui prévoit l’interdiction de la reproduction en captivité des dauphins et des orques.
Le 6 mai dernier, un arrêté publié au Journal officiel et signé de la main de la ministre de l’Environnement de l’époque Ségolène Royal interdit la reproduction des dauphins et des orques en captivité. Un arrêté très mal accueilli par le Marineland qui parlait alors d’une mort annoncée de son activité.
Aujourd’hui, les dirigeants du parc animalier d’Antibes ont décidé de contre-attaquer en s’appuyant sur des travaux de scientifiques pour attaquer cette interdiction de reproduction.
Un texte modifié à la dernière minute
C’est via un communiqué relayé notamment par nos confrères de La Provence que le Marineland a fait savoir sa décision. Le parc rappelle tout d’abord que le texte validé par Ségolène Royal prévoyait en premier lieu « un contrôle étroit de la reproduction des dauphins » par rapport à « la configuration et la taille des bassins ».
#Marineland introduit un recours contre l'arrêté du 3 mai interdisant la reproduction des cétacés en captivité https://t.co/DShsSJbzgC pic.twitter.com/A3SKkD7uKE
— La Provence (@laprovence) July 10, 2017
Mais juste avant sa publication, ce dernier a été transformé pour interdire la reproduction des dauphins et des orques en captivité. Une modification que Marineland déplore, déclarant que ce nouveau texte « dénature le travail et les échanges résultant
de plus de deux années de concertation entre les services de l’État, les associations de défense des animaux et de protection de l’environnement et les professionnels du secteur ».
Le bien-être des animaux en question
Selon ce même communiqué du parc d’attractions, « Il résulte, au sein même de l’arrêté, des contradictions et incohérences rendant impossible la mise en œuvre de celui-ci et conduisant inéluctablement, contrairement aux objectifs affichés par l’arrêté, à une altération des comportements naturels des animaux, des risques pour leur santé et, à long terme, une moindre protection des espèces concernées ».
Les gérants du parc demandent donc une réécriture de cet arrêté en concertation avec les parcs animaliers concernés, mais surtout, avec l’aide d’un comité scientifique reconnu en tenant compte de l’arrêté de 2004 encadrant les activités zoologiques.
Le Marineland d’Antibes, le plus grand parc d’attractions marin d’Europe et attire 1 million de visiteurs chaque année.