Mariage homosexuel : la justice chinoise déboute un couple
Mercredi, un tribunal chinois a communiqué sur sa décision de débouter deux hommes qui souhaitaient être unis par les liens du mariage.
Cela fait depuis maintenant plus de vingt ans que la Chine a dépénalisé l’homosexualité. Après cette action conduite en 1997, Pékin avait, en 2001, retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Pourtant, un mariage homosexuel n’a récemment pas été autorisé par un bureau des affaires civiles, lequel aura ainsi refusé de délivrer un certificat de mariage à deux hommes.
L’un d’eux, âgé de 27 ans, a alors poursuivi en justice ce bureau et, en janvier dernier, un tribunal de Changsha situé dans la province du Hunan (centre de la Chine) avait accepté de traiter le cas. Une décision, comme nous le rapportent Le Parisien, considérée d’exceptionnelle par nombre d’observateurs.
Chine : « un mariage ne peut être prononcé qu’entre un homme et une femme »
Mercredi, le tribunal a rendu un verdict défavorable au couple, en indiquant ainsi sur un réseau social qu’« en vertu des lois et règlements chinois sur le mariage, un mariage ne peut être prononcé qu’entre un homme et une femme ».
Me Fulong, avocat des deux hommes, a fait savoir que ces derniers comptent faire appel de la décision de la Cour et que ce combat va en appeler d’autres du même genre : « C’est la première affaire concernant un mariage homosexuel en Chine, et je suis persuadé que davantage de personnes homosexuelles se battront pour leurs droits ».
L’autre cas d’un plaignant transgenre
Les droits des personnes appartenant à la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) sont actuellement discutés en Chine, où la justice doit par exemple se pencher sur le dossier d’un plaignant transgenre, né femme, affirmant avoir été licencié pour discrimination.
La clinique où travaillait cette personne aura ainsi expliqué que « son apparence ne correspondait vraiment pas à nos standards ». Estimant son renvoi abusif, le plaignant réclame 2.000 yuans (270 euros) de compensation et de vraisemblables excuses du Centre médical Ciming.