Manifestations contre la famille royale saoudienne en Iran et en Arabie Saoudite
La mise à mort par les autorités saoudienne du dignitaire Nimr al-Nimr ne passe vraiment pas en Iran mais en Arabie Saoudite non plus. Des manifestations ont encore eu lieu hier contre la famille royale saoudienne.
Alors que la tension entre les deux rivaux du Moyen-Orient est toujours à son comble, des manifestations ont eu lieu dans différentes villes d’Iran et au Pakistan mais aussi dans l’est de l’Arabie Saoudite. Les manifestants criaient leur colère envers la famille royale saoudienne mais aussi contre les Etats-Unis, l’allié de l’Arabie Saoudite et Israël.
Des milliers de manifestants en Iran
La colère ne diminue pas en Iran après l’exécution du dignitaire chiite saoudien par les autorités saoudiennes. Environ un millier de personnes ont défilé dans les rues de Téhéran hier en scandant : « mort aux al-Saoud » (nom de la famille royale saoudienne). Des slogans « mort à l’Amérique » et « mort à Israël » ont aussi fusé dans les rangs des manifestants dont beaucoup portaient un portrait du leader religieux mis à mort.
Selon l’agence Ima, l’ayatollah Mohammad Kashani aurait déclaré dans un prêche : « Dans tous les crimes commis contre les musulmans, il y a trois piliers : les États-Unis, le régime sioniste et l’Arabie saoudite » avant d’ajouter que : « Le régime sioniste planifie, les États-Unis soutiennent et l’Arabie saoudite fournit l’argent nécessaire« . D’autres grandes villes d’Iran ont connu pareilles manifestations. Au Pakistan, des centaines de manifestants se sont aussi réunis à Islamabad pour dénoncer les crimes de l’Arabie Saoudite.
Des manifestations jusque dans les villes d’Arabie Saoudite
Dans la région d’où était originaire le check Nimr, des centaines de saoudiens chiites ont osé braver la famille royale saoudienne afin de crier eux aussi leur ire contre l’exécution du leader religieux chiite et les discriminations dont ils font l’objet.
Après l’arrêt des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, la crise ne se dissipe toujours pas. Jeudi, l’Iran a accusé l’Arabie Saoudite d’avoir bombardé son ambassade au Yémen et d’avoir blessé des gardes. La presse saoudienne a par ailleurs indiqué que quatre iraniens accusés de terrorisme allaient être exécutés prochainement.