Manifestation importante à Nantes contre le projet d’aéroport
Des milliers de manifestants ont bloqué aujourd'hui le périphérique nantais à hauteur du pont de Cheviré. Une manifestation très importante en nombre afin de faire annuler les procédures d'expulsion liées au projet d'aéroport.
Le projet de l’aéroport de Notre Dame des Landes près de Nantes n’en fini plus de faire grincer des dents. 20.000 manifestants, 7.200 selon les forces de l’ordre, sont venus pour exiger de la part du président de la République l’annulation des procédures d’expulsion tant que le recours contre le projet d’aéroport ne sera pas étudié.
Une manifestation dans un esprit très bon enfant
Vers 14h, la foule rassemblait selon l’Acipa (la principale association contre l’aéroport de Notre Dame des Landes), 400 tracteurs, un millier de vélos et un peu moins de 20.000 piétons. Un pique-nique géant a été organisé. La foule était particulièrement dense, rendant le comptage difficile. Le cortège impressionnant a surpris par sa longueur et sa densité. Selon un témoin . « On n’en voit pas le bout« .
Les organisateurs ont appelé les manifestants à « bloquer le périf de Nantes dans la bonne ambiance » mais aussi à ne pas rejoindre le centre-ville de Nantes, un « choix délibéré » de la part des associations anti-aéroport. Le pont de Cheviré qui enjambe la Loire a ainsi été complètement bloqué.
Exiger l’annulation des expulsions de la zone du projet d’aéroport
Déterminés à ce que les procédures d’expulsion soient annulées au moins jusqu’à ce que le recours mené contre le projet soit aboutit, les manifestant ont voulu avec cet afflux massif faire entendre leur voix : « Nous sommes tous ici aujourd’hui sur le périphérique nantais pour demander à François hollande de faire arrêter impérativement la procédure de référé d’expulsion des habitants et paysans historiques. Nous demandons qu’il tienne ses promesses et garantisse qu’il n’y ait aucune expulsion jusqu’à l’aboutissement des recours contre le projet d’aéroport« .
Les agriculteurs solidaires à travers l’association COPAIN 44 se sont montrés plus décidés encore : « Nous paysans de COPAIN ne pouvons accepter l’expulsion de nos collègues de Notre Dame des Landes. Nous exigeons un engagement ferme. Nous restons donc sur le pont de cheviré. M.Holande, nous vous attendons« . Alors que la manifestation commençait à se disperser le collectif indiquait aux médias « Les tracteurs restent sur le pont de Cheviré, jusqu’à obtenir une réponse de Hollande » et annonçaient une occupation illimitée du pont tant que le président n’annoncerait pas l’annulation des procédures d’expulsion.