Des maladies chroniques prédites par un simple test ?
Vendredi, des chercheurs ont présenté à Washington les résultats de leur étude selon laquelle il serait possible de prévoir, dans près de 80% des cas, une maladie chronique en procédant à un simple test basé sur des analyses sanguines.
À l’occasion de la conférence annuelle de l’American College of Cardiology (ACC), qui se tient en ce week-end à Washington (États-Unis), des chercheurs ont présenté vendredi les résultats de leur étude portant sur une détection précoce des maladies chroniques.
Selon ces scientifiques, il serait ainsi possible de repérer sous trois ans une maladie chronique (comme un diabète, un AVC, une maladie coronarienne ou pulmonaire chronique ou encore une défaillance rénale ou cardiaque) en procédant à un simple test, consistant à coupler des analyses de sang à l’âge du patient. Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de chercheurs a sollicité un groupe composé d’hommes et de femmes en bonne santé, n’ayant jamais connu de maladie chronique et se rendant chez leur généraliste pour un bilan de santé.
Partir d’analyses de sang pour prédire des maladies chroniques
Il s’est avéré que les femmes soumises à ce test et en étant ressorties avec un score modéré avaient trois fois plus de probabilités de contracter une maladie chronique que les participantes ayant obtenu un score moins fort. Un résultat particulièrement élevé traduisait en revanche un risque multiplié par onze.
Des observations semblables ont été relevées du côté des hommes, dont ceux ayant décroché un gros score présentaient ainsi eux aussi onze fois plus de risque d’être touchés par une pathologie chronique. Toutefois, par rapport aux femmes, cette probabilité était plus élevée pour les participants au score moyen : 5,6%.
Le but d’un outil “utile et facile à produire”
Citée par franceinfo, la principale signataire des travaux Heidi May explique le but de son équipe “était de créer un outil clinique utile, facile à produire et qui n’ajoute pas de charge de travail aux médecins généralistes”. Et d’aouter : “Nous espérons que ce test pourra être utilisé pour aider à identifier les patients qui courent le plus de risques”.