Maine-et-Loire : un postier interdit d’exercer après avoir volé dans les courriers
Ce sont les habitants du secteur dans lequel travaillait le prévenu qui ont alerté les autorités.
À force de voir passer des centaines de lettres entre ses mains chaque jour, le postier reconnaissait apparemment très bien lesquels contenaient des choses de valeur. Un facteur a en effet été jugé ce mardi 13 avril au tribunal d’Angers (Maine-et-Loire) dans une affaire de vol de courrier et de colis dans le secteur concerné par sa tournée. L’homme se servait dans les tickets-restaurant et les chèques-vacances.
Plainte des usagers
L’information a été relayée par nos confrères de Ouest-France. Tout commence en décembre 2018 alors que les usagers des secteurs de Chalonnes-sur-Loire et Mauges-sur-Loire remarquent que certains courriers leur étant adressés n’arrivent jamais à destination. Dans la majorité des cas, il s’agit de lettre contenant des tickets-restaurant ou des chèques-vacances.
Il n’en faut pas plus pour La Poste pour ouvrir une enquête interne suite aux nombreuses plaintes reçues de ces mêmes usagers. Très vite, les soupçons se tournent vers l’un des postiers en charge du secteur. Des soupçons qui s’avéreront fondés puisque ce dernier était à l’origine de la disparition des courriers.
Il signait les recommandés
Au total, 9 vols sont imputés au postier indélicat qui, devant la justice, n’en avouera que 5. À force d’habitude, il repérait très facilement les courriers qui l’intéressaient et, s’il le fallait, signait ces derniers en lieu et place du destinataire. Si le prévenu a indiqué pour sa défense qu’il agissait sous la contrainte d’un collègue, l’enquête a fini par démontrer qu’il avait bien utilisé ses larcins pour s’acheter notamment des écouteurs ou des denrées alimentaires. C’est à cause de ses achats, réglés également via sa carte bancaire en plus des titres volés, que les enquêteurs ont pu confirmer qu’il était bien à l’origine des vols.
Durant l’audience, à laquelle n’a pas assisté le prévenu, le procureur a requis six mois de sursis probatoire ainsi qu’une interdiction d’exercer dans la fonction publique pour une durée de cinq ans. Des réquisitions suivies par le tribunal.