Maine-et-Loire : gardé dans une remorque, un lion d’un cirque saisi par les gendarmes
Suite à un contrôle ayant révélé des infractions, un lion d'un cirque a récemment été saisi par les gendarmes dans le Maine-et-Loire. L'animal était ainsi gardé dans une simple remorque.
Les gendarmes et le parquet d’Angers (Maine-et-Loire) ont communiqué sur cette affaire jeudi. Cité par le site de 20 Minutes, les premiers indiquent que le jeudi 23 janvier dernier, les services de la préfecture et de l’OFB avaient effectué un contrôle auprès d’un cirque installé depuis plus d’un an non loin de Segré. C’est là qu’ont été relevées des “infractions liées à l’exploitation du cirque et à la détention des animaux”. En conséquence, poursuivent les militaires, le procureur de la République a ordonné le placement d’un lion dans une structure spécialisée.
Lion gardé dans une remorque par un cirque : l’animal n’était plus utilisé
La Fondation 30 Millions d’Amis ajoute que Simba, 15 ans, n’était visiblement pas maltraité. Le principal problème résiderait dans le fait que l’animal était gardé dans une simple remorque. Avant son départ vers la structure, des représentants de la fondation et un vétérinaire sont venus examiner le lion et son conditionnement pour s’assurer que le félin supporte au mieux son transport. Il était censé être confié à une association dans la Loire spécialisée dans l’accueil d’animaux sauvages saisis par les autorités. Arnauld Lhomme, responsable des enquêteurs au sein de la Fondation 30 Millions d’Amis, a déclaré que le directeur du cirque “ne disposait d’aucune autorisation d’ouverture de son cirque et gardait le lion, par affection, dans une remorque depuis plusieurs années après l’avoir vu grandir et nourri au biberon. Il ne l’utilisait plus dans ses numéros”.
Une altercation avec le directeur
“Le lion n’était pas famélique mais garder un animal dans une remorque sans le sortir, ce sont des conditions indignes pour un animal sauvage”, a ajouté Arnaud Lhomme. Suite à une altercation entre le directeur du cirque et les agents en marge du contrôle, où le premier aurait proféré insultes et menaces aux seconds, ces derniers ont déposé plainte. Le directeur fait désormais l’objet d’une convocation devant le tribunal correctionnel pour “ouverture non autorisée d’un établissement présentant au public des animaux non domestiques”, et également pour “outrage”, “menaces” et “obstacle au contrôle”. Il sera jugé dans le cadre d’une comparution de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).